Thèse soutenue

Modélisation d'indicateurs de résilience urbaine face au risque d'inondation : co-construction d'un système spatial à la décision pour contribuer à l'opérationnalisation du concept de résilience
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Auteur / Autrice : Charlotte Heinzlef
Direction : Damien SerreVincent Becue
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 04/12/2019
Etablissement(s) : Avignon en cotutelle avec Université de Mons
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 537 « Culture et patrimoine » (Avignon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Étude des structures, des processus d'adaptation et des changements de l'espace. UMR 7300 (Nice ; 2012-)
Jury : Président / Présidente : Jean-Paul Vanderlinden
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Vanderlinden, Bruno Barroca, Myriam Mokhtari Merad, Willy Lahaye
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Barroca, Myriam Mokhtari Merad

Résumé

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Dans un contexte de dérèglement climatique, d’augmentation des inondations en milieu urbain,d’augmentation des incertitudes, les gestionnaires urbains sont obligés d’innover pour concevoir des stratégies de gestion des risques adéquates. Parmi ces stratégies, rendre les villes résilientes est devenu un impératif. Le concept de résilience est un concept pluridisciplinaire qui définit la capacité d’un système à absorber une perturbation et à récupérer ses fonctions par la suite. Cette notion renvoie à une innovation technique, urbaine, sociale, architecturale, économique et politique et enjoint à une remise en question des stratégies traditionnelles de gestion du risque. Cette injonction à l’innovation s’adapte parfaitement à la complexité urbaine, économique, politique, sociale, écologique du monde contemporain. De ce fait, le concept de résilience s’intègre aux enjeux d’étalement urbain et aux risques associés. Pourtant, malgré cette adéquation théorique et conceptuelle, la résilience demeure complexe à intégrer dans les pratiques des urbanistes et acteurs territoriaux. Sa multitude de définitions et d’approches a favorisé son abstraction et son manque d’opérationnalisation. Face à ce constat, cette recherche se propose de répondre à ces lacunes opérationnelles en construisant un système spatial d’aide à la décision afin de clarifier et favoriser l’intégration du concept dans les pratiques urbaines. L’idée défendue est que la résilience urbaine incarne les aptitudes et capacités d’une ville et de sa population à mettre en place avant, pendant et après un événement perturbateur de façon à en limiter les impacts négatifs. Ce positionnement scientifique permet donc d’analyser la résilience urbaine sur un long pas de temps, mettant en avant des capacités proactives que le système urbain doit développer de façon à (ré) agir face à l’inondation. Ce travail s’est appuyé sur un partenariat socio-économique avec la Ville d’Avignon et son Service SIG (Système d’Information Géographique). L’approche a permis de construire trois indicateurs de mesure afin d’aborder la résilience urbaine, technique et social. Ces indicateurs ont permis d’acquérir des informations sur les variables définissant des potentiels de résilience qui favoriseraient l’émergence d’une réponse adéquate face à une inondation urbaine. L’utilisation de techniques de géovisualisation a permis de favoriser la visualisation des traitements et des résultats afin d’expliciter la démarche auprès des gestionnaires urbains. Parallèlement, des ateliers de concertation ont été montés afin de présenter et discuter des résultats obtenus grâce aux indicateurs avec les responsables et gestionnaires des infrastructures critiques.La co-construction de ces indicateurs, afin de construire une analyse et une connaissance autour de la résilience urbaine, suivis de la mise en place d’ateliers avec les acteurs du territoire, afin de favoriser le processus décisionnel territorial, a permis de développer une culture de résilience. Ce système spatial d’aide à la décision a donc permis la mutualisation des connaissances théoriques et pratiques autour des questions de risques urbains et de résilience afin de parvenir à un consensus nécessaire pour la prise de décision et l’opérationnalisation de la résilience.