Thèse soutenue

Impact du tassement actuel et ancien par les engins sylvicoles sur les pédosystèmes et la végétation

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Hamza Mohieddinne
Direction : Jérôme BuridantHélène Horen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences Écologiques. Écologie historique
Date : Soutenance le 20/06/2019
Etablissement(s) : Amiens
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, technologie et santé (Amiens)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Écologie et dynamique des systèmes anthropisés (Amiens)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Cousin
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Buridant, Hélène Horen, Michaël Aubert, Noémie Goutal, Olivier Chabrerie
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Cousin, Michaël Aubert

Résumé

FR  |  
EN

La compaction et l'orniérage des sols forestiers par les engins lourds constituent des enjeux très importants concernant la gestion durable des forêts. Dans cette thèse nous avons examiné l'état d'orniérage d'un massif forestier du nord de la France (forêt de Compiègne) à l'aide d'un levé LIDAR (Light Dectection And Ranging) aéroporté, puis nous avons évalué la résilience des sols après tassement à une échelle pluri-décennale. Les modèles numériques de terrain (MNT) traités par "local relief modelling" (LRM) ont été utilisés pour proposer un indicateur de la densité de l'orniérage (RD). La résilience physique et biologique des sols après le tassement a été évaluée pour deux chronoséquences (Podzol et Luvisol) établies par une approche de substitution temps / espace couvrant une période de 45 ans. Les paramètres mesurés pour étudier la résilience sont : la résistance à la pénétration, la respiration du sol, le pH, les traits hydromorphes, l'enracinement, ainsi que la diversité de microarthropodes évaluée par l'indice QBS-ar. Nous trouvons qu'à l'échelle de tout le massif, la surface impactée par les passages d'engins est en moyenne de 40% mais aussi qu'elle varie à une échelle très fine au sein des unités de gestion. L'occurrence de nombreuses espèces herbacées varie avec la densité d'orniérage. La respiration à la surface du sol et la diversité de microarthropodes sur l'horizon 0-10 cm sont restituées en moins de 10 ans. La résistance à la pénétration du sol se reconstitue progressivement depuis la surface vers la profondeur. La résilience complète sur une profondeur de 30cm est évaluée à 60 ans pour le Luvisol et 80 ans pour le Podzol