Thèse soutenue

Évaluation de l'impact de la conservation sur la viabilité et la cultivabilité du microbiote intestinal humain

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Sara Bellali
Direction : Didier Raoult
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 21/11/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mephi (Marseille) - Méditerranée Infection
Jury : Président / Présidente : Florence Fenollar
Examinateurs / Examinatrices : Florence Fenollar, Bourèma Kouriba, Max Maurin
Rapporteurs / Rapporteuses : Bourèma Kouriba, Max Maurin

Résumé

FR  |  
EN

Le microbiote intestinal humain abrite un grand nombre de micro-organismes qui jouent un rôle crucial dans la santé humaine. Cependant, le nombre de bactéries détectées par des méthodes quantitatives indépendantes de la culture s'est révélé beaucoup plus élevé que celui des bactéries cultivées sur des géloses. Cet écart est connu sous le nom de la « Great plate count anomaly ». L'objectif principal de ce travail était d'expliquer ''l’incultivabilité" des bactéries intestinales et de maintenir leur viabilité. Dans ce travail, nous avons constaté que l'exposition à l'oxygène pendant plus d'une heure réduisait la cultivabilité des bactéries à 50%. De plus, lorsque les échantillons ont été exposés à l'oxygène pendant moins de 2 minutes, la cultivabilité a augmenté à 87%. Ce dernier résultat suggère que la non-cultivabilité pourrait être due au fait que les bactéries sensibles à l'oxygène étaient à l'état viable mais non cultivable, ou qu'elles étaient blessées ou mortes. Ce résultat a été confirmé lorsque nous avons séquencé les bactéries vivantes, blessées et mortes triées par le FACS. 28 % des UTOs correspondaient à des bactéries mortes, dont environ deux tiers étaient inconnues, et la majorité de ces bactéries étaient sensibles à l’oxygène. D'autre part, notre nouveau milieu protecteur a démontré son efficacité sur les échantillons fécaux et les bactéries sensibles à l'oxygène. En conclusion, notre étude nous a permis d’explorer la « dark matter » du microbiote intestinal humain et a révélé que la métagénomique et l'approche culturomics sont nécessaires pour bien comprendre la diversité et la richesse des bactéries cultivables et non cultivables.