Thèse soutenue

Evaluation métabolomique du blocage réitéré de la thyroïde par l'iode en situation d'accident nucléaire : application chez le rat, étude BPL chez le chien

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Auteur / Autrice : Clément Rosique
Direction : Jean-Charles MartinMaâmar Souidi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie vasculaire et nutrition
Date : Soutenance le 25/06/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en cardiovasculaire et nutrition (C2VN) - Agence nationale de la recherche (France)
Jury : Président / Présidente : Hervé Guillou
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Guillou, Bruno Le Bizec, Bernard Le Guen, Frédérique Courant
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Le Bizec

Résumé

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En cas d’un accident nucléaire, les iodes radioactifs rejetés peuvent causer des cancers de la thyroïde. Pour la protéger, la prise d’une dose unique de KI est indiquée mais cette mesure est limitée en cas de rejets prolongés. Un blocage réitéré de la thyroïde est alors nécessaire mais les effets secondaires sont inconnus. Nous avons utilisé l’approche métabolomique afin d’explorer les effets d’une posologie du KI de 1 mg/kg/j pendant 8 jours sur le rat Wistar et de 20, 40 ou 60 mg/kg/j pendant 28 jours sur le chien Beagle adulte dans le cadre d’études BPL. Chez le rat adulte, des changements métaboliques ont persistés 1 mois après la fin du traitement dans la thyroïde (métabolismes de la tyrosine et des catécholamines) et dans le plasma et l’urine (marqueurs de la réponse au stress oxydant et à l’inflammation). Sans changement des taux T4 et T3, la réponse mesurée ne semble pas de nature pathologique mais pourrait révéler un état homéostatique modifié: l’allostasie. Chez le rat in utero traité au KI, il a été observé des déclins de performance à des tests neurologiques associés à des perturbations métaboliques (métabolismes des acides aminés et de la tyrosine) et lipidiques (lipides à DHA et lipides impliqués dans la signalisation cellulaire) dans le cortex moteur. Seule une partie de ces modifications est attribuable à la modification ténue des taux de TSH et T4 (jeune rat mâle uniquement). Ainsi, la prise réitérée de KI chez la mère enceinte pour protéger le fœtus n’est pas sûre et une nouvelle posologie doit être considérée. Chez le chien, la NOAEL fixée à 20 mg/kg est accompagnée de dérégulations métaboliques non pathologiques comme pour le rat adulte.