Thèse soutenue

Utilisation du chlore-36 dans les glaces d'Antarctique : applications aux essais nucléaires marins et reconstructions de l'activité solaire et du champ géomagnétique passés

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Auteur / Autrice : Sébastien Pivot
Direction : Édouard BardMélanie Baroni
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences de l'environnement
Date : Soutenance le 29/04/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement (Aix-en-Provence ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Nicolas Thouveny
Examinateurs / Examinatrices : Elise Folz, Xavier Giraud
Rapporteurs / Rapporteuses : Patricia Martinerie, Jean-Robert Petit

Résumé

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La production des isotopes cosmogéniques tels que le 10Be et le 36Cl dans l’atmosphère est modulée par la variabilité des champs magnétiques du Soleil et de la Terre. Après leur production, ils sont déposés dans différents réservoirs, comme les calottes polaires. La mesure de leurs concentrations dans la glace permet de donner des informations sur l’activité solaire et géomagnétique passée. Durant cette thèse, 445 échantillons de 36Cl ont été préparés pour 3 sites en Antarctique, à savoir Vostok, Dôme C et Talos Dôme, couvrant des périodes de temps différentes, et comparés avec les mesures de 10Be sur les mêmes échantillons. Les mesures de Vostok couvrent la période récente des essais nucléaires marins et met en évidence la mobilité post-dépôt du 36Cl sous forme gazeuse, qui contraste avec une phase immobile conservée dans le manteau neigeux. Cela est également observé à Dôme C avec la perte de plus de 75% du signal de 36Cl pour le dernier millénaire. Cette mobilité n’est pas observée à Talos Dôme car l’accumulation de neige est plus élevée, permettant de conserver le signal de 36Cl. Les mesures de 36Cl réalisées à Talos Dôme ont permis de détecter les trois derniers grands minima d’activité du Soleil de ces 700 dernières années, mais également de détecter l’excursion géomagnétique du Laschamp il y a 41 000 ans, période pendant laquelle l’intensité du champ magnétique terrestre était très faible, favorisant la production des isotopes cosmogéniques. Ces mesures réalisées pour la première fois en Antarctique permettent de montrer l’importance d’utiliser le 36Cl pour des reconstructions de l’activité solaire passée et géomagnétique en complément des mesures de 10Be