Thèse soutenue

La poétique de la fantaisie dans l'oeuvre de Romain Gary

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Auteur / Autrice : Amal Jarrahi
Direction : Philippe JoussetMustapha Trabelsi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 18/02/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Université de Sfax (Tunisie)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche :  : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Amor Seoud
Examinateurs / Examinatrices : Mustapha Trabelsi, Catherine Mariette-Clot
Rapporteurs / Rapporteuses : Zouhour Messili-Ben Aziza, Stéphane Chaudier

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Dans l’œuvre de Romain Gary, l’imagination revêt un aspect complexe. Elle varie selon les multiples postures adoptées par l’écrivain. Le caractère protéiforme de l’imagination nous appelle donc à considérer ses multiples formes, même les plus excentriques. C’est dans les méandres de la « folle du logis » que nous rencontrons la fantaisie. Elle prend l’aspect d’une défense du rire, de la légèreté et de la liberté créatrice. La fantaisie chez Gary se manifeste également dans la création et l’invention des images mentales qui se déploient à travers le fantastique, le féerique, la folie et le fantasme. En décloisonnant les frontières entre la réalité et l’imagination, la fantaisie remet en question les conventions, interroge le langage en le détournant. Le jeu parodique est poussé dans ses derniers retranchements chez Gary. Cette hypothèse de lecture se confirme par la publication tardive du Vin des morts qui dévoile un visage encore méconnu de l’écrivain. En effet, l’univers sombre des ténèbres, semblable à l’atmosphère macabre du Roi Peste de Poe, nous appelle à mettre en exergue l’imagination excentrique de l’écrivain en herbe, et que nous retrouvons plus tard dans Pseudo. La fe masque de la folie et « l’effervescence de la jeunesse » nous portent à considérer l’excentricité comme une réaction à un contexte décadent. Paradoxalement, le rire fantaisiste chez Gary se heurte à une réalité consternante et laisse souvent entrevoir l’angoisse implacable de l’écrivain.