Thèse soutenue

Yaʿqûb Ṣannûʿ, du théâtre au journalisme : L’écriture théâtrale dans Abû Naẓẓâra

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Auteur / Autrice : Ophélie Arroues Ben Selma
Direction : Luc-Willy Deheuvels
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures et civilisations
Date : Soutenance le 15/12/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Institut national des langues et civilisations orientales (Paris ; 1971-....)
Laboratoire : Centre de Recherches Moyen-Orient Méditerranée (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Luc-Willy Deheuvels, Évanghélia Stead, Élisabeth Vauthier, Sobhi Boustani, Héba Medhat-Lecocq, Marie-Ève Thérenty
Rapporteurs / Rapporteuses : Évanghélia Stead, Élisabeth Vauthier

Résumé

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Yaʿqûb Ṣannûʿ(1839-1912), auteur polémique de la Nahḍa, est un des pionniers du théâtre et dujournalisme arabes. La thèse se propose d’analyser, à partir des premières années de son journal AbûNaẓẓâra (1878-1910), la relation entre écriture théâtrale et écriture journalistique, l’une servant de relaisvers la seconde qui s’invente entre le patrimoine littéraire arabe et la presse européenne du XIXème siècle.Ṣannûʿ s’inspire de formes théâtrales arabes anciennes pour créer des pièces « théatro-journalistiques »qui s’emparent de l’actualité. Par ailleurs, dans Abû Naẓẓâra, le dialogue s’affirme comme genre autonomeet mode principal de traitement de l’actualité. Dès lors, on doit considérer que l’ensemble du journal seconstruit sur le modèle du texte théâtral. L’écriture dramatique est mise au service du projetjournalistique : le théâtre participe de la dynamique satirique tandis que le dialogue a une visée didactiqueen direction du lecteur de la presse. Abû Naẓẓâra prétend se faire le porte-parole du peuple égyptien. Lepolitique y est approché à travers le prisme de la métaphore théâtrale et présenté comme une grandecomédie. La pièce de théâtre, conçue pour être lue collectivement et jouée, fait du lecteur un acteur de lascène politique.