Auteur / Autrice : | Renyou Hou |
Direction : | Catherine Capdeville-Zeng |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie, ethnologie, anthropologie |
Date : | Soutenance le 11/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Institut national des langues et civilisations orientales (Paris ; 1971-....) |
Laboratoire : Equipe d'accueil ASIEs (Paris) | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Catherine Capdeville-Zeng, Béatrice David, Bernard Formoso, Jean-Michel Butel, Adeline Herrou, André Iteanu |
Rapporteurs / Rapporteuses : Béatrice David, Bernard Formoso |
Mots clés
Résumé
À partir d’une enquête ethnographique portant sur les continuités et les changements des pratiques matrimoniales au village de Zhang (province du Henan), cette thèse vise à identifier et à expliquer si les modifications des rites et des processus matrimoniaux observés sont les témoins d’une transformation structurelle de l’institution du mariage en Chine rurale contemporaine. En étudiant les activités matrimoniales étape par étape, elle démontre que la valeur de la perpétuation du lignage patrilinéaire en tant que valeur transcendante englobant tous types de relations familiales demeure une réalité intangible. Même si de nombreux changements sont constatés dans le domaine de la vie privée depuis l’arrivée au pouvoir du Parti Communiste Chinois en 1949, ces changements concernent avant tout les manières dont les membres de la famille entretiennent et maintiennent les liens qui les unissent les uns avec les autres, mais ne remettent guère en question l’institution du mariage elle-même ni sa vocation principale, celle de la perpétuation du lignage patrilinéaire. Contrairement à la théorie de l’individualisation de la société chinoise proposée par l’anthropologue sino-américain YAN Yunxiang 阎云翔, les analyses fournies dans cette thèse soutiennent l’idée que les changements observés s’inscrivent dans un niveau secondaire et s’opèrent à l’intérieur d’une structure pérenne, soit un « changement dans la société » au lieu d’un « changement de la société ».