Thèse soutenue

Mécanismes physiopathologiques des deux thrombopénie héréditaires : filaminopathie a et thrombopénie liée à l’ankrd26 (thc2)

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Auteur / Autrice : Alessandro Donada
Direction : Hana Raslova
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Hématologie
Date : Soutenance le 27/09/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Hématologie, oncogenèse et biothérapies (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Hématopoïèse normale et pathologique (Villejuif, Val-de-Marne ; 2015-2019)
Jury : Président / Présidente : Nadine Ajzenberg
Examinateurs / Examinatrices : Hana Raslova, Nadine Ajzenberg, Bernard Payrastre, Kathleen Freson, François Delhommeau, Alexandre Kauskot
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Payrastre, Kathleen Freson

Mots clés

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Résumé

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Les thrombopénies héréditaires sont une classe de maladies hématologiques congénitaux affectant principalement la lignée mégacaryocytaire. Elle s’accompagnant d'une diminution du nombre de plaquettes. Près de 50 gènes différents ont été associés à des thrombopénies héréditaires, et d'énormes différences existent entre chaque maladie, en ce qui concerne la manifestation clinique et la pathobiologie. Mes recherches ont porté sur deux thrombopénies héréditaires différentes: Filaminopathie A et THC2. La première maladie est un syndrome X-linked, associé à des mutations dans le gène FLNA (Filamine A). Ces patients, sur le point de vue hématologique, présentent une macrothrombopénie associée à une tendance à saigner toute la vie. La seconde maladie est transmise selon une mécanisme autosomale dominante, et elle est provoquée par des mutations dans le 5’ UTR du gène ANKRD26. Les patients montre une dysmégacaryopoïèse, une thrombopénie et un risque accru de développer des tumeurs malignes myéloïdes. Pour étudier la physiopathologie de ces deux maladies rares, j'ai exploité la technologie des cellules souches pluripotentes induites, pour développer plusieurs lignées cellulaires spécifiques au patient. Ces outils expérimentaux ont permis la compréhension de la physiopathologie pour les deux maladies, et m'ont permis de décrire en grand détail les mécanismes moléculaires sous-tendant le defaut de la formation de proplaquettes pour la Filaminopatie A, et la prédisposition à la leucémie pour la THC2. Pour effectuer de telles études, nous avons conçu un protocole de différenciation robuste, récapitulant efficacement la différenciation hématopoïetique et facilement adapté à la différenciation in vitro des plusieurs lignées cellulaires. En plus, nous avons exploité une technique de modification du génome pour introduire efficacement différents mutants, afin de disséquer le rôle moléculaire de la FLNa dans la mégacaryopoïèse.En ce qui concerne la filaminopathie A, nous avons pu décrire une relation originale entre une intégrine membranaire (IIb3), la Filamine A et une voie de signalization curciale (RhoA) pour la mégacaryopoïèse. Nos données supportent un modèle où l’absence de la FLNa induit une activité anormale de la voie RhoA, en réponse au lien entre l'intégrine IIb3 et le fibrinogène. Concernant la THC2, nous avons décrit un nouveau mécanisme associant l'augmentation de l'expression de ANKRD26 à une activité dérégulée de la voie de signalisation dépendante du G-CSF. Cette anomalie affecte la granulopoïèse et conduit à une amplification anormale de cette lignée cellulaire, augmentant éventuellement le risque d'acquisition d'autres mutations et de progression vers une leucémie myéloïde.En conclusion, avec ce travail, nous offrons une preuve de concept de la potentialité de cellules souches pluripotentes induites pour la modélisation de maladies. Nos résultats ouvrent la voie à d'autres études susceptibles de faire progresser notre compréhension de la physiopathologie des troubles plaquettaires héréditaires