Thèse soutenue

Secret pathogène, secret de famille, crypte et fantôme : de Moriz (Moritz) Benedikt à Nicolas Abraham et Maria Torok : nouvelles considérations historiques et épistémologiques
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Auteur / Autrice : Syrine Slim
Direction : Laurie Laufer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie. Psychanalyse et psychopathologie
Date : Soutenance le 17/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Fethi Benslama
Examinateurs / Examinatrices : Laurie Laufer, Fethi Benslama, Isabelle Alfandary, Pascale Molinier, Sophie de Mijolla-Mellor, Victor Karady
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Alfandary, Pascale Molinier

Résumé

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Comment le secret est-il devenu pathogène ? Quelle est la genèse du secret transgénérationnel, de la crypte et du fantôme ? Dans un premier temps, nous analysons un article d’H. Ellenberger attribuant la paternité du secret pathogène à un médecin autrichien, Moritz Benedikt. Partant des sources d’Ellenberger et des textes de Benedikt, nous contestons la présentation habituelle de Benedikt comme obscur médecin et dégageons une lecture moins hostile au secret. Nous soulignons la conviction de Jung de la nécessité de débarrasser le patient de son secret. Nous proposons de lire l’article d’Ellenberger comme une autobiographie secrète permettant de construire une continuité entre les Seelsorgers et son métier de psychiatre.Dans un second temps, nous montrons qu’après avoir été constitué pathogène au niveau individuel, le secret l’est devenu au niveau familial. Nous établissons un rapprochement voire une continuité entre les théories de l’hérédité-dégénérescence et celles du secret de famille pathogène, favorisée par certains apports de la psychanalyse et la psychisation de la faute.A partir de documents d’archives, nous établissons une nouvelle biographie de Nicolas Abraham et Maria Torok, mettons au jour des influences méconnues (Gabel, Minkowski, Merleau-Ponty), et proposons d’entendre leur théorisation comme une écriture autobiographique en secret. Notre travail ouvre ainsi plusieurs questions : l’intrication entre vie et élaborations théoriques, l’articulation entre épistémologie et biographie en psychanalyse, les archives en histoire de la psychanalyse. Il propose de considérer la recherche épistémologique comme partie prenante et agissante de la pratique psychanalytique