Thèse soutenue

Les chambres de commerce napoléoniennes de Gênes, Bruges et Cologne (1802-1815) : intégration impériale, modèles institutionnels et pouvoirs locaux
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Auteur / Autrice : David Ndiaye
Direction : Liliane Hilaire-PérezDominique Margairaz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l’art et archéologie. Histoire et civilisation
Date : Soutenance le 22/09/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Identités, cultures, territoires (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Manuela Martini
Examinateurs / Examinatrices : Liliane Hilaire-Pérez, Dominique Margairaz, Manuela Martini, Natacha Coquery, Matthieu De Oliveira, Carlo Marco Belfanti
Rapporteurs / Rapporteuses : Natacha Coquery, Matthieu De Oliveira

Résumé

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Ce travail s’intéresse aux relations entre l’économie, la société et l’État au travers de la comparaison de trois institutions économiques – les chambres de commerce de Gênes, Bruges et Cologne – dans le contexte de la construction de l’Empire napoléonien. En s’appuyant sur une documentation issue des archives des chambres de commerce dans les trois villes étudiées, de fonds préfectoraux et des archives du ministère de l’Intérieur à Paris, il s’agit d’étudier les modalités du transfert culturel opéré à partir de 1802 avec la création des premières chambres de commerce dans les départements annexés de l’Empire français. Cette perspective, inscrite dans un questionnement global portant sur la rationalité du modèle institutionnel des chambres de commerce napoléoniennes, permet d’analyser les formes d’appropriations locales des institutions et pose la question de la spécificité de ces constructions institutionnelles dans les départements annexés. Ce travail montre que les règles, les ressources et les compétences des chambres sont en grande partie déterminés par les acteurs locaux, plutôt que par l’État. Il souligne également l’enracinement du fonctionnement de ces institutions dans un ensemble de réseaux sociaux et institutionnels construits sur l’initiative des négociants membres des chambres, sur lesquels reposent également les pouvoirs qui leur sont conférés par l’État et son administration dans la régulation des économies locales. Enfin, la localisation des chambres étudiées dans les départements annexés constitue plutôt une ressource dans la mesure où leur position d’intermédiaire auprès de l’État et des négociants locaux est renforcée