Thèse de doctorat en Histoire, histoire de l’art et archéologie. Histoire de l'Afrique
Sous la direction de Odile Goerg et de Hélène Guetat-Bernard.
Soutenue le 01-06-2018
à Sorbonne Paris Cité , dans le cadre de École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019) , en partenariat avec Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) (établissement de préparation) et de Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (Paris ; 2014-....) (laboratoire) .
Le président du jury était Didier Nativel.
Le jury était composé de Odile Goerg, Hélène Guetat-Bernard, Didier Nativel, Françoise Blum, Meredith Terretta, Christine Verschuur.
Les rapporteurs étaient Françoise Blum, Meredith Terretta.
Le développement des cultures commerciales (cacao, café), exclusivement destinées à l’exportation dès la fin du XIXème siècle, a transformé la physionomie des campagnes du Cameroun, mais aussi les structures sociales et économiques des sociétés qui les ont adoptées. Dans les sociétés bamiléké et béti, l’agriculture était fondée sur le principe de la division sexuelle du travail laissant aux femmes une place centrale dans la production alimentaire. Le travail de la terre constituait l’une des composantes de l’identité féminine et conférait aux femmes un rôle économique majeur dans ces sociétés. L’introduction des cultures d’exportation pendant la période coloniale a entraîné une transformation des systèmes agraires et affecté le rôle des femmes. Notre étude analyse l’évolution des rapports de genre à travers notamment la cohabitation entre les cultures vivrières (féminines) et d’exportation (masculines) dans les exploitations familiales. Elle explore la manière donc les politiques coloniales ont influencé d’une part les systèmes familiaux de production agricole et d’autre part les rapports sociaux (aînés-cadets, hommes-femmes), en ce qui concerne notamment l’accès aux ressources de production. Elle met en évidence les luttes des femmes Bamiléké pour la préservation de leurs droits sociaux et économiques à la fin de la période coloniale
Family farming and gender dynamics in Cameroon, from the end of nineteenth century to the independances
The development of commercial crops such as cocoa and coffee exclusively for export at the end of the nineteenth century deeply transformed Cameroon's rural areas as well as the social and economic structures of the societies that adopted them. In the Bamileke and Beti societies, agriculture was based on the principle of a sexual division of labor in which women had a central role in food production. Agricultural work was one of the components of female identity and gave women a major economic role in these societies. The introduction of export crops during the colonial period led to a transformation of agrarian systems that affected the role of women. This study analyzes the evolution of gender relations, notably through the coexistence of food (female) and export (male) cultures on family farms. It explores the way in which colonial policies influenced both family systems of agricultural production and social relations (elders-cadets, men-women), especially with regard to access to productive resources. It highlights the ways Bamileke women struggled to preserve their social and economic rights at the end of the colonial period
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