Thèse soutenue

Accès au langage écrit et psychomotricité : effets d’une intervention psychomotrice axée sur les compétences temporelles sur l’apprentissage de la lecture et ses troubles
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Auteur / Autrice : Daniel Pereira
Direction : Sandra Jhean-Larose
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 26/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris ; 1994-2019)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Laboratoire : Education Discours Apprentissages / EDA - EA 4071
Jury : Président / Présidente : Charles Tijus
Examinateurs / Examinatrices : Sandra Jhean-Larose, Charles Tijus, Joëlle Provasi, Séverine Casalis, Olga Megalakaki, Laëtitia Boulc'h
Rapporteurs / Rapporteuses : Joëlle Provasi, Séverine Casalis

Résumé

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Ce travail de recherche vise à rapprocher la psychomotricité de l'accès au langage écrit, tant dans une perspective développementale que pathologique, afin de formuler des hypothèses quant à de nouvelles pratiques pédagogiques et préventives (pour permettre de faciliter l'apprentissage de la lecture chez l'apprenti-lecteur), mais également rééducatives (afin de mieux remédier à ses troubles). L'approche théorique permettra de mettre en lien un domaine psychomoteur précis, les compétences temporelles (incluant les compétences rythmiques), avec la conscience phonologique et la lecture, mais également avec les fonctions cognitives et exécutives (mémoire et inhibition) communes à l'accès au langage écrit et aux compétences temporelles. En conséquence, les effets d'une intervention psychomotrice, basée sur le développement des compétences temporelles, sur l'accès au langage écrit, à la fois chez des enfants apprenti-lecteurs (protocole 1) et chez des enfants dyslexiques (protocole 2) sont questionnés. Notre premier protocole expérimental, mené auprès de 61 enfants suivis de la moyenne section de maternelle jusqu'à la fin du cours préparatoire. Ces enfants ont été divisés en deux groupes, un groupe contrôle et un groupe expérimental, ayant reçu un entrainement psychomoteur aux compétences temporelles en moyenne et grande section de maternelle. Par l'intermédiaire des résultats des enfants du groupe contrôle, nous avons puis mettre en évidence les relations entre le rythme, les compétences en lien avec l'accès au langage écrit, la mémoire et l'inhibition, en moyenne section et en grande section de maternelle. En outre, notre analyse a permis de mettre en évidence les valeurs prédictives du rythme sur les compétences en préfecture en maternelle et en lecture au CP. Finalement, nous avons pu comprendre les bénéfices de l'entrainement psychomoteur sur la conscience phonologique et l'inhibition, en comparant l'évolution des compétences des enfants ayant reçu l'entrainement rythmique, aux enfants du groupe contrôle. Le second protocole a été réalisé auprès de 10 enfants, âgés de 9 à 12 ans présentant une dyslexie développementale à prédominance phonologique. Il leur a également été proposé un entraînement psychomoteur, mais cette fois-ci en individuel. Le protocole mis en place été composé de quatre évaluations espacées chacune de 10 semaines. La période entre la première et la seconde évaluation a servi de période témoin, tout comme la période entre la 3ème et la 4ème évaluation. Entre la 2ème et la 3ème évaluation, les enfants ont reçu en individuel un entrainement psychomoteur (période expérimentale). L'évolution des enfants dyslexiques sur la période expérimentale est comparée à leur propre évolution sur les périodes contrôles. L'analyse des résultats permet alors de suggérer l'intérêt des pratiques liées à l'éducation psychomotrice pour faciliter l'apprentissage de la lecture, notamment pour le développement de la conscience phonologique et de l'inhibition, tout comme montrer l'intérêt de la rééducation psychomotrice de la dyslexie.