Thèse soutenue

Hémisynthèse d'analogues de la guttiférone A

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Auteur / Autrice : Pauline Menelle
Direction : Marie-Christine Lallemand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 21/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Médicament, toxicologie, chimie, imageries (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Laboratoire : Synthèse et structure de molécules d'intérêt pharmacologique (Paris ; 1998-2018)
Jury : Président / Présidente : Didier Buisson
Examinateurs / Examinatrices : Didier Buisson, Marie-Claude Viaud-Massuard, Véronique Éparvier
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Claude Viaud-Massuard, Véronique Éparvier

Résumé

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Le Symphonia globulifera est un arbre tropical largement utilisé en médecine traditionnelle africaine et américaine. Cet arbre a donc fait l'objet d'études phytochimiques approfondies et une quarantaine de métabolites secondaires ont pu être ainsi décrits, dont une douzaine de phloroglucinols acylés polycycliques polyprénylés (PPAPs). La guttiférone A , l'un des métabolites les plus abondants dans cette plante et appartenant à la famille des PPAPs, montre des activités antiparasitaires intéressantes de l'ordre du micromolaire. Cette matière première qui peut être facilement obtenue, a donc fait l'objet de précédentes études de pharmacomodulation, améliorant l'activité au fil des générations d'analogues. L'obtention des deux premières générations a été basée sur des modifications des parties phloroglucinol et catéchol. Ces résultats ont encouragé la poursuite de travaux hémisynthétiques mais la troisième partie de la molécule, les chaînes prényles, possède une réactivité particulière. La biotransformation de la guttiférone A par les endophytes de Symphonia globulifera a donc été envisagée. En effet, ces microorganismes étant en contact permanent avec les métabolites secondaires de la plante, ils ont pu adapter leur système enzymatique à leur environnement. Plusieurs souches d'endophytes ont donc été testées et ont toutes conduit à la synthèse de la 3,16-oxyguttiférone A et à la 1,16-oxyguttiférone A, métabolites naturellement présents en faible quantité dans la plante. La souche donnant les meilleurs résultats a été identifiée comme Bipolaris cactivora. Enfin la recherche des cibles parasitaires de la guttiférone A chez Plasmodium falciparum avait été initiée lors d'une précédente thèse mais n'avait pas abouti car trop de liaisons non spécifiques se formaient entre la sonde et les protéines du parasites. Ces travaux ont donc été abordés sous un nouvel angle, en synthétisant une sonde plus petite et une stratégie de visualisation des protéines reposant sur une photoaddition thiol-ène a été imaginée pour coupler un fluorophore sur la guttiférone A.