Thèse de doctorat en Neurosciences
Sous la direction de Frédéric Limosin.
Soutenue le 27-06-2018
à Sorbonne Paris Cité , dans le cadre de École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris) , en partenariat avec Université Paris Descartes (1970-2019) (établissement de préparation) .
Le président du jury était Bruno Falissard.
Le jury était composé de Frédéric Limosin, Bruno Falissard, Pierre Vandel, Franck Schürhoff, Marie Zins, Frank Bellivier.
Les rapporteurs étaient Pierre Vandel, Franck Schürhoff.
Les troubles mentaux sont associés à un risque accru de tentative de suicide. Or, la comorbidité entre les troubles psychiatriques est fréquente et peut être expliquée par des modèles où ces troubles sont appréhendés comme des manifestations de dimensions latentes de psychopathologie. Nous avons cherché à évaluer si le risque de tentative de suicide est dû à certains troubles psychiatriques ou à certaines dimensions de psychopathologie (internalisée ou externalisée) ou à un facteur de psychopathologie générale. Au sein d’une cohorte en population générale suivie sur une période de trois ans, nous avons utilisé des modèles d’équation structurelle afin de distinguer les effets spécifiques des effets partagés des différents troubles mentaux sur le risque de tentative de suicide. La structure dimensionnelle globale des troubles psychiatriques était invariante selon l'âge et leurs effets sur le risque de tentative de suicide étaient médiés principalement par une dimension de psychopathologie générale représentant un effet commun partagé, quel que soit le groupe d'âge. Cet effet était significativement plus faible chez les adultes d’au moins 50 ans comparativement aux sujets les plus jeunes. Les résultats étaient similaires en utilisant différentes approches de modélisation de la comorbidité psychiatrique, ainsi que dans un modèle incluant la plupart des facteurs de risque cliniques de tentative de suicide dans le sous-groupe de sujets présentant un épisode dépressif caractérisé. Nos résultats suggèrent que le facteur de psychopathologie générale a un rôle majeur et devrait être considéré comme une cible thérapeutique privilégiée afin de permettre une meilleure prévention du suicide.
Pas de résumé