Thèse soutenue

L’étude de la phrase hypothétique en arabe classique d’après les traités de grammaire médiévaux (IIe/VIIIe - VIIIe/XIVe siècles)

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Auteur / Autrice : Hend Khedher
Direction : Jean-Patrick Guillaume
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique Arabe
Date : Soutenance le 08/12/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Histoire des théories linguistiques (Paris)
Jury : Président / Présidente : Dan Savatovsky
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Patrick Guillaume, Dan Savatovsky, Georges Bohas, Manuel Sartori
Rapporteurs / Rapporteuses : Georges Bohas, Manuel Sartori

Résumé

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L’étude de la phrase hypothétique d’après les traités de grammaires arabe médiévaux consiste à déconstruire la manière avec laquelle ce type de phrase a été conçue par les grammairiens classiques. Ces derniers, figures centrales dans le champ linguistique ont apporté un réel écot à la pensée grammaticale ; à partir du parler des Arabes, de la poésie et du Coran, ces acteurs ont élaboré des règles grammaticales, forgeant ainsi la tradition grammaticale arabe. Ils ont mis en lumière plusieurs aspects de la langue, parmi lesquels, l’expression de l’hypothèse, objet de notre recherche.La phrase hypothétique peut être, principalement introduite par l’une des trois particules X, Y et Z, pour exprimer respectivement l’irréel, le potentiel et l’éventuel. Les pronoms et les circonstances servent également à introduire une phrase conditionnelle et affectent le marquage modal de ses verbes. Ils sont dits, les noms conditionnels. Les grammairiens arabes se sont intéressés aux marques modales des verbes et aux marques casuelles des noms au sein de l’énoncé hypothétique. En outre, ils portaient un intérêt particulier aux pratiques langagières qui relevaient de l’exception, dérogeant ainsi à la règle. Cette thèse s’attache à mettre en lumière l’investissement des grammairiens arabes classiques à une époque charnière du VIIIe au XIVe siècle. On leur reconnaît l’assignation de l’énoncé rogatif à un énoncé conditionnel, car selon eux, ils renvoient implicitement à une condition.La question de la phrase hypothétique constitue l’une des pistes investies par les grammairiens classiques malgré leurs convergences, divergences et positionnements par rapport aux normes grammaticales. L’expression de l’hypothèse a suscité des débats et des controverses entre les grammairiens, et plus particulièrement entre ceux de l’école bassorite et ceux de l’école koufite.