Thèse soutenue

L'écriture de la catastrophe dans la littérature américaine post-11 septembre 2001

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Auteur / Autrice : Aliette Ventejoux
Direction : Isabelle Alfandary
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 01/12/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Jury : Président / Présidente : Marie-Christine Lemardeley
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Alfandary, Marie-Christine Lemardeley, Elisabeth Bouzonviller, Anne-Laure Tissut
Rapporteurs / Rapporteuses : Elisabeth Bouzonviller, Anne-Laure Tissut

Résumé

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La catastrophe qui a frappé les États-Unis au matin du 11 septembre 2001 est considérée comme l’une des plus spectaculaires du 21ème siècle. Dès lors, se pose la question de son écriture. Si le monde entier en a été témoin, que peut donc nous apporter la littérature ? Pour répondre à cette question, il conviendra de s’intéresser à l’écriture de la ville après la catastrophe, afin de comprendre comment la béance laissée par la destruction des tours du World Trade Center à New York pourrait être narrée et justifiée. Parce que la catastrophe est tout d’abord physique, géographique, et intervient au cœur même de la ville, elle impose une réappropriation, une relecture et une réécriture de l’espace public. S’étendant au-delà de la question de l’espace urbain, la catastrophe se pense aussi en termes de temps, entre autres à cause de l’expérience traumatique qui en découle : impossible en effet de dissocier temps et trauma. La catastrophe contamine présent, passé et futur, opérant alors un dérèglement temporel. Ce questionnement sur la temporalité mène à une remise en question de l’immédiateté de certaines réponses, notamment politiques, et pousse à s’interroger sur les contre-récits fictionnels qui participent d’une réflexion sur cette temporalité altérée. La littérature post-11 septembre s’apparente donc à une écriture de la survivance, mais aussi à une écriture du questionnement et de la remise en cause de certaines positions, trop immédiates, face à la catastrophe.