Thèse soutenue

Les suburbia d'Ostie antique. Nouvelles recherches sur l'évolution urbain de la ville de la fin de la période Républicaine jusqu’à l'Antiquité tardive
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Auteur / Autrice : Stefano De Togni
Direction : Daniele Vitali
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 29/06/2018
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologie, terre, histoire, sociétés (ARTEHIS) (Dijon)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Daniel Russo
Examinateurs / Examinatrices : Daniele Vitali, Sara Nardi, Francesca Romana Stasolla, Massimiliano David, Grégoire Poccardi
Rapporteurs / Rapporteuses : Sara Nardi, Francesca Romana Stasolla

Mots clés

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Résumé

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Au sein de cette thèse de doctorat, l’auteur a cherché à appréhender les suburbia d'Ostie (Rome, Latium Italie) au travers d’analyses menées sur différentes échelles, depuis l’étude globale des quartiers de Porta Marina et du Trastevere Ostiense jusqu’à des fouilles stratigraphiques. Les structures qui forment ces deux quartiers ont d’abord été analysés et classés comme « unités topographiques », puis incluses dans un SIG. Les données relatives à chaque structure ont été récoltées aussi bien durant les investigations menées au sein des archives du Parco Archeologico di Ostia Antica qu’au cours de prospections sur le terrain, de l’analyse de photographies aériennes, de relevés, d’observations in situ et des fouilles.Au cours de cette enquête, plusieurs objets mis au jour lors d’anciennes fouilles ont été pris en compte et insérés dans des fiches de catalogues créées ad hoc, intégrées au SIG. Ainsi, le recensement des structures archéologiques du Trastevere Ostiense ont permis de mettre en évidence un territoire densément construit, au moins depuis le Ier siècle ap. J.-C. et ce, jusqu’au Ve siècle ap. J.-C. L'étude globale de l'évolution urbaine du quartier de Porta Marina a permis d'identifier pas moins de 13 phases principales, qui s’étendent du Ier siècle av. J.-C. jusqu'au VIe siècle, en plus de deux phases de spoliations et d’une phase d'érosion marine datée du Moyen Age. Parmi les principales découvertes, il faut d’abord signaler la découverte d'une importante activité de construction entre l'époque Julio-Claudienne et l'époque Flavienne. Cette phase, qui était restée presque inconnue jusqu’à présent, est en partie liée à l’édification de bâtiments funéraires. Si l’on se fie à ces nouveaux éléments, il est très probable qu’une nécropole ait vu le jour à cette époque, au-delà de la Porta Marina. Cette nécropole fut ensuite complètement démantelée lors du développement du quartier maritime voulu par l'empereur Hadrien en personne.L'approche analytique menée à l’échelle d’un quartier, couplée aux bornes chronologiques apportées par les fouilles conduites dans le cadre du projet Ostia Marina, a permis de donner une vision totalement renouvelée du front de mer de la ville. Les recherches menées sur les bâtiments construits contre et par-dessus l’enceinte tardo-républicaine ont permis de mettre en évidence l’abandon rapide de sa fonction défensive, quoique cette structure ait été respectée jusqu'au début du IIe siècle ap. J.-C. Par la suite, le bras oriental a fonctionné comme un aqueduc, tandis que le bras occidental fut rasé pour construire de nouveaux édifices. A la place de la Porta Marina, un arc fut élevé à la place de l’ancienne porte afin de délimiter la ville intra-muros et la ville extra-muros. Le plan d'un grand bâtiment a pu être complétée à partir de photos aériennes. Celui-ci est situé dans la partie orientale du suburbium situé au-delà de Porta Marina, qui n’a pas encore été fouillée.Les phases relatives à l’Antiquité tardive témoignent de la vitalité de ce quartier tout au long du IVe siècle ap. J.-C. et ce, jusqu'au début du Ve siècle. En revanche, des signes importants d'abandon apparaissent au cours de la première moitié du Ve siècle. Cette phase d’abandon trouve probablement son origine dans le tremblement de terre daté au 443 ap. J.-C.Un autre acquis majeur de cette étude a trait aux relations entre ville et mer, ainsi qu’aux changements du littoral au cours des siècles. L'étude des traces d'érosion sur les bâtiments qui se trouvaient près de l'ancienne plage ont permis de confirmer l'hypothèse d'une érosion marine postérieure à la fin de l’Antiquité, datable au XIe siècle, qui a détruit certains bâtiments, conditionnant ainsi notre vision de la ville antique sur le front de mer.