Thèse soutenue

De l’intention d’innovation à son institutionnalisation : le cas des Living Labs en santé et autonomie

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Auteur / Autrice : Valentin Berthou
Direction : Gérald Gaglio
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Systèmes SocioTechniques
Date : Soutenance le 27/11/2018
Etablissement(s) : Troyes
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences pour l'Ingénieur (Troyes, Aube)
Partenaire(s) de recherche : Collectivité territoriale : Champagne-Ardenne
Laboratoire : Institut Charles Delaunay / ICD
Jury : Président / Présidente : Virginie Tournay
Examinateurs / Examinatrices : Virginie Tournay, Vincent Caradec, Pierre-Benoît Joly, Myriam Lewkowicz, Alexandre Mathieu-Fritz
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Caradec, Pierre-Benoît Joly

Résumé

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Les Living Labs (laboratoires vivants) sont des organisations qui ont émergé depuis une dix ans et qui se définissent comme des démarches d’innovation ouverte où les usagers occupent une place centrale dans le processus de conception de produits/services. Elles se matérialisent par des lieux articulés autour de plateformes technologiques. Les Living Labs en Santé et Autonomie (LLSA) ambitionnent de trouver des solutions innovantes pour contrer la perte d’autonomie des personnes vieillissantes et les nouvelles problématiques de santé. Cette thèse vise à rendre compte du processus d’institutionnalisation de ces organisations en France à travers une étude multiscalaire. Elle est basée sur une méthodologie ethnographique qui a débouché sur la construction de trois monographies de Living Labs (Autonom’Lab, PROMETEE et le CEN STIMCO) et l’étude longitudinale d’un réseau de Living Labs (le Forum LLSA) pour comprendre les mécanismes d’institutionnalisation. Cette thèse décrit les conditions d’émergence des LLSA via un travail sociohistorique. Sont ensuite passés au crible les différents éléments qui structurent la définition de Living Lab pour établir une connaissance claire de l’objet. L’analyse insiste particulièrement sur l’implication des usagers et le rôle de la technique comme stabilisateurs organisationnels. Enfin, ce travail questionne directement le caractère innovant des Living Labs : de son intention initiale jusqu’à l’institutionnalisation des organisations et leur volonté de « faire institution ».