Thèse soutenue

Les réécritures théâtrales au XVIIIe siècle : copies des grands modèles classiques, jaillissement des parodies, tentation de la suite théâtrale
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Auteur / Autrice : Milos Avramovic
Direction : Jean-Jacques Tatin-Gourier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres modernes
Date : Soutenance le 11/12/2018
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités et Langues (Centre-Val de Loire)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Interactions culturelles et discursives (Tours)
Jury : Président / Présidente : Mónica Zapata
Examinateurs / Examinatrices : Dragan Bogojević
Rapporteurs / Rapporteuses : Eileen Lohka, Mohamed Lehdahda

Résumé

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La question de la réécriture du théâtre au XVIIIe siècle implique tout d’abord une réflexion sur le statut de l’œuvre littéraire à une époque où les droits d’auteur au sens où nous l’entendons aujourd’hui n’étaient pas reconnus et où le respect scrupuleux de la lettre des textes publiés n’était pas une obligation. Les auteurs postclassiques construisent en effet leur esthétique dramaturgique d’après la dramaturgie des auteurs de l’époque de Louis XIV. Ce processus relève principalement de leur ambition d’atteindre la réputation de Molière, de Racine et de Corneille. Une situation identique se produit aussi chez les auteurs des suites théâtrales du Mariage de Figaro de Beaumarchais. Par toutes ces caractéristiques, le théâtre du XVIIIe siècle représente sans doute une prolongation du théâtre du siècle précédent. Néanmoins, les éléments novateurs se profilent à travers les pièces des auteurs de l’époque. Ces éléments contribuent en même temps à la prise de distance avec la dramaturgie classique qui (la prise de distance) se développera progressivement. Par exemple, les successeurs de Molière, avec Marivaux au premier rang, semblent amplement influencés par la dramaturgie de l’auteur du Tartuffe et du Misanthrope. Cependant, pour ces dramaturges, le théâtre de Molière ne fut qu’un modèle permettant la constitution de leur propre esthétique théâtrale. Presque chaque auteur comique du XVIII siècle apporte une dimension novatrice personnelle et originale. Cette étude devrait donc permettre d’établir une typologie des réécritures théâtrales au XVIIIe siècle.