Thèse soutenue

Balzac et les visages du mal : corps et corporation du crime
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Auteur / Autrice : Lauren Bentolila-Fanon
Direction : Fabienne BercegolAndrea Del Lungo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 02/07/2018
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Patrimoine, littérature, histoire (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Pierre Glaudes
Examinateurs / Examinatrices : Fabienne Bercegol, Andrea Del Lungo, Christine Marcandier, Dominique Massonnaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Marcandier, Dominique Massonnaud

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le XIXe siècle a vu s’épanouir de nombreux discours autour du crime sanglant : alors que la médecine cherchait sur et dans les corps les symptômes d’un mal intériorisé, la littérature accueillit avec une admiration teintée d’effroi les figures de la violence, dans une rencontre des peurs archaïques, des traumatismes de l’Histoire (Révolution et Empire) et des nouvelles méthodes épistémologiques. Les étiologies scientifiques comme les romans forgèrent alors des types criminels, le mal se parant d’attributs et de caractéristiques qui placèrent le corps criminel au confluent de la singularité et du partage. Compris comme signe de reconnaissance, la violence se dota alors d’une signalétique propre fonctionnant à la fois comme principe d’exclusion et d’inclusion.Contemporain de telles représentations, Balzac compose une œuvre peuplée de meurtriers et d’assassins en tout genre attestant a minima l’enregistrement des préoccupations du temps. Cette thèse se propose ainsi d’étudier les personnages homicides du romancier à la lumière des théories et des fictions du crime de manière à en évaluer l’influence sur la poétique balzacienne. En effet, la comparaison des romans de l’auteur avec les corpus criminologiques et fictionnels de la première moitié du XIXe siècle vise à déterminer dans quelle mesure et suivant quelles modalités le corps homicide balzacien met en scène une culpabilité oscillant entre marginalisation et fédération.