Thèse soutenue

L'aspective sur la céramique attique du VIIIème siècle av.J.-C au premier quart du VIème siècle avant J.-C.

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Auteur / Autrice : Elena Oulié
Direction : Jean-Marc Luce
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'antiquité
Date : Soutenance le 06/07/2018
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Francis Prost
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Luce, François Lissarrague, Christophe Barbotin, Véronique Dasen, Pascale Jacquet-Rimassa
Rapporteurs / Rapporteuses : Francis Prost, François Lissarrague

Mots clés

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Résumé

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Dans le cadre du programme de renouvellement des approches en histoire de l’art grec mis en place dans l’équipe de recherche PLH-CRATA, je me suis engagée dans une thèse sur « L’aspective sur la céramique attique du VIIIe siècle av. J.-C. au premier quart du VIe siècle avant J.-C. ».Ce concept, élaboré par les égyptologues, désigne une construction de l’image qui n’est pas régis par le procédé de la perspective. Les différentes techniques de représentation en perspective ont toutes pour buts de représenter la vue d’objets en trois dimensions sur une surface donnée, en tenant compte des effets de l’éloignement et de leur position dans l’espace par rapport à l’observateur. Les Grecs nous ont légué leur vision perspective avec des figures conçues depuis un seul endroit en un seul moment. Toutefois, ce mode de représentation ne s’est mis en place que très progressivement, entre la fin du VIe siècle et le milieu du Ve siècle. Avant cette période, l’art de nombreuses cultures est régi par les principes de l’aspective. Cette notion associe plusieurs points de vue dans la représentation d’un même personnage. Elle peut aussi regrouper plusieurs moments d’une même histoire dans une image unique. L’artisan représente les parties comme si chacune d’entre-elles était isolée, s’affranchissant du regard subjectif de l’observateur. Il y a bien dans l’art archaïque grec une aspective. Il faut en déceler la présence, mais aussi en dégager les spécificités. C’est à cette tâche que je me consacre, dans une thèse conçue avec des gros plans sur certaines périodes clés. Les résultats sont particulièrement étonnants, puisqu’ils mettent en évidence, dans l’art géométrique, une présence plus marquée des procédés perspectifs qu’au VIIe et VIe siècle, au sein d’une image construite, par ailleurs, selon des procédés aspectifs. Les résultats montrent ainsi que, dès le départ, les deux conceptions de l’espace graphique connaissaient des interpénétrations.