Isaïe 58 : une critique textuelle
Auteur / Autrice : | Isabelle Schrive |
Direction : | Eberhard Bons |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théologie catholique |
Date : | Soutenance le 19/05/2018 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Théologie et sciences religieuses (Strasbourg ; 1997-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Théologie catholique et sciences religieuses (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Regine Hunziker-Rodewald |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hans Ausloos, Arie van der Kooij |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse intéresse la critique textuelle et concerne le chapitre 58 du Livre d’Isaïe. Ce chapitre du Trito-Isaïe se caractérise notamment par des termes rares et un thème unique dans le corpus isaïen, à savoir celui du jeûne. Notre étude porte sur six témoins textuels représentés par le texte hébreu (1QIsaa et TM), la Septante et les traditions textuelles de la Vetus latina, la Vulgate et enfin le Targum. Composée de quatre chapitres, sur la base d’une structure thématique qui rappelle le plaidoyer prophétique, la thèse intègre une approche statistique, une analyse syntaxique, l’étude des champs lexicaux et enfin les perspectives théologiques propres à chaque témoin textuel. Ainsi, chaque témoin textuel reflète une autre étape de la pensée théologique, de même qu’un contexte socio-politique différent. Le texte hébreu fait appel à des termes rares, parfois difficiles à expliquer. Les traductions anciennes se heurtent non seulement aux exigences rédactionnelles propres à chaque langue, mais témoignent aussi de choix rédactionnels. Si la Vulgate montre une grande fidélité au texte hébreu, la Septante s’en écarte notablement. Le rédacteur alexandrin fait preuve d’une réelle originalité en modifiant la rhétorique du texte hébreu, en introduisant des figures de style, mais aussi en simplifiant le vocabulaire. Quant au rédacteur targumique, il introduit des modifications significatives pour éviter de prêter à Dieu des caractères anthropomorphiques ou lorsque sa toute-puissance pourrait être prise en défaut. Il accentue également le caractère explicatif du texte par l’introduction de syntagmes. Enfin, chaque traducteur introduit des perspectives théologiques qui lui sont propres.