Connectivité latérale : propagation d’une croyance de réseau et états hallucinatoires dans le cortex visuel primaire
Auteur / Autrice : | Benoît Le Bec |
Direction : | Yves Frégnac, Marc Pananceau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neuroscience cognitive |
Date : | Soutenance le 03/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de Neurosciences Information et complexité (UNIC) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Charpier |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Edeline | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Rufin VanRullen, Laurent Perrinet |
Mots clés
Résumé
Dans le cortex visuel primaire (V1), nous avons examiné l’impact fonctionnel de séquences de mouvement apparent centripète provenant de la périphérie lointaine et convergeant vers le champ récepteur de cellules corticales le long de leur axe d’orientation préféré. A haute vitesse saccadique, la congruence anisotrope de stimuli élémentaires composants un mouvement cohérent est cruciale dans la diffusion et l’intégration latérale d’information contextuelle. Au niveau électrophysiologique, ces résultats correspondent à une avance de latence et à un gain d’amplitude des réponses sous et supraliminaires, indiquant l’existence d’un champ d’association dynamique où forme et mouvement sont liés dès V1. Restreindre le mouvement apparent à la périphérie silencieuse résulte en une invasion du champ récepteur par une activité prédictive. Celle-ci suggère l'existence d'un mécanisme de diffusion latérale propre à V1 permettant de résoudre le problème d’extrapolation du mouvement. Deuxièmement, nous postulons que les hallucinations géométriques reflètent une opposition spatiale longue distance de la connectivité horizontale qui structure l'organisation de l'activité spontanée de V1, s'exprimant au travers d'un modèle d'intéractions entre hypercolonnes. Nous avons créé des stimuli visuels dans lesquels la perturbation par un bruit en 1/fα d'un réseau fortement adapté à des inducteurs géométriques induit la perception de planforms opposés. Nos résultats suggèrent que ces percepts dynamiques correspondent à la propagation de vagues d'activités détectables au niveau de cellules de V1 sous la forme d'oscillations compatibles avec la géométrie locale et la dynamique des percepts.