Thèse soutenue

Contraindre la transition greenhouse-icehouse du Paléogène par la géochimie des coccolithes

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Maxime Tremblin
Direction : Fabrice MinolettiMichaël HermosoDelphine Desmares
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences
Date : Soutenance le 07/12/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Géosciences, ressources naturelles et environnement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences de la Terre de Paris (2009-....)
Jury : Président / Présidente : Loïc Villier
Examinateurs / Examinatrices : Emanuela Mattioli, Emmanuelle Pucéat
Rapporteurs / Rapporteuses : Rosalind Rickaby, Yannick Donnadieu

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Un obstacle majeur à la caractérisation des paléoclimats en période de type « greenhouse » tient à la mauvaise préservation des archives sédimentaires et à des limites dans les calibrations des marqueurs géochimiques utilisés. Ces limitations entrainent de grandes incertitudes sur les valeurs et la répartition des températures des eaux de surface (SSTs) et des concentrations en CO2 atmosphérique. Les mécanismes qui ont fait basculer le système Terre d’un régime de type greenhouse à icehouse au cours du Paléogène restent donc encore mal contraints. Dans cette thèse, l’évolution thermique de l'océan superficiel et les pCO2 atmosphériques au cours du Paléogène ont étés estimées à partir du signal isotopique (δ18O et ∆13C) des exosquelettes carbonatés des coccolithophoridés : les coccolithes. Les données montrent un refroidissement global des SSTs de l’Eocène inférieur à moyen. A l’Eocène supérieur et au travers de la transition Eocène-Oligocène, les pCO2 diminuent et le refroidissement des hautes latitudes se poursuit, induisant la mise en glace de l’Antarctique, tandis que la ceinture tropicale se réchauffe. Ce bouleversement dans la répartition des flux de chaleur à la surface de la Terre est synchrone de la mise en place d’un courant circumpolaire antarctique plus vigoureux. Ces résultats mettent donc en évidence le rôle moteur des changements de circulations océaniques dans la dynamique climatique de cette transition. De plus, cette thèse prouve également l’existence de gradients thermiques latitudinaux importants tout au long du Paléogène. L'hypothèse d'une répartition homogène des SSTs entre l’équateur et les pôles, si difficile à modéliser peut être écartée.