Traitement non conscient, amplification attentionnelle et accès conscient chez les sujets sains et atteints de schizophrénie
Auteur / Autrice : | Lucie Berkovitch |
Direction : | Stanislas Dehaene, Raphaël Gaillard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 23/11/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Neuroimagerie cognitive (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Renaud Jardri |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Sergent, Jacobo Diego Sitt | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Renaud Jardri, Peter Uhlhaas |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans de nombreuses études, les personnes atteintes de schizophrénie présentent une élévation du seuil de perception consciente alors que le traitement subliminal est préservé. Dans cette thèse, nous nous appuyons sur cette dissociation conscient-subliminal pour explorer l’accès conscient et les processus non conscients. Nous montrons que le seuil de conscience est associé à une dysconnectivité cérébrale chez les patients atteints de psychose, ce qui favoriserait la survenue de symptômes psychotiques. Nous explorons ensuite comment les facteurs attentionnels modulent l’accès conscient. Nos résultats indiquent qu’une accumulation d’évidence a lieu en l’absence d’attention, et qu’elle est amplifiée par la focalisation attentionnelle chez les sujets sains mais pas chez les patients atteints de schizophrénie. Trois études supplémentaires chez les sujets sains explorent les interactions entre facteurs descendants et ascendants. Une première étude montre une synergie entre clignement attentionnel et masquage dans la perturbation de l’accès conscient. Une seconde expérience suggère que les événements violant les attentes d’un sujet sont plus facilement identifiés que ceux qui les confirment ou sont aléatoires. Enfin, une étude sur le langage indique que les caractéristiques syntaxiques peuvent être extraites inconsciemment et induire différents niveaux d’amorçage.