Auteur / Autrice : | Loic Carment |
Direction : | Påvel Lindberg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 23/11/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris. Paris (2008-....) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Marchand-Pauvert |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Charles Lamy | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Giersch, Julie Duque |
Mots clés
Résumé
Des troubles sensorimoteurs, attentionnels et de la mémoire de travail ont souvent été décrits dans la schizophrénie, même à un stade précoce et pourraient, à partir du stade prodromique, prédire l’évolution de la maladie. Cependant, l’interaction entre ces troubles cognitifs et sensorimoteurs et leurs potentiels corrélats neuronaux demeure inexpliquée. Dans cette étude, nous avons voulu évaluer si les mécanismes liés à l’attention et à la mémoire de travail contribuaient aux déficits sensorimoteurs dans une tâche de contrôle de force chez 25 patients atteints de schizophrénie, 17 sujets apparentés et 25 sujets contrôles sains. Tous les participants ont effectué une tâche visuomotrice de contrôle d’une force de préhension dans laquelle la charge cognitive était augmentée : (i) suivi de force simple, (ii) suivi de force avec apparition de distracteurs visuels (nécessitant l’inhibition des saccades) et (iii) suivi de force avec addition de chiffres affichés à l’écran (nécessitant une saccade). Durant la tâche, le regard a été enregistré et l’excitabilité et l’inhibition corticale ont été évaluées à l’aide de la stimulation magnétique transcrânienne. Les résultats comportementaux et physiologiques obtenus dans ce travail de thèse suggèrent qu’une altération de l’attention (attention divisée et filtration des distracteurs) et le déséquilibre de l’excitabilité et l’inhibition corticale seraient les principaux contributeurs des déficits sensorimoteurs dans la schizophrénie. De plus, l’altération de la modulation de l’excitabilité et de l’inhibition corticale chez les sujets apparentés est cohérente avec un risque génétique d’anomalie du développement cortical.