Thèse soutenue

Kurdistan syrien (Rojava) : histoire, géographie et géopolitique

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Auteur / Autrice : Aimad Hesso
Direction : Michel Korinman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie politique, culturelle et historique
Date : Soutenance le 17/10/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Espaces, nature et culture (Paris)
Jury : Président / Présidente : Gérard-François Dumont
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane A. Dudoignon, Pierre-Jean Luizard

Résumé

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Si les Kurdes du Rojava (terme par lequel ils désignent le Kurdistan de Syrie après 2011) ont pu, comme leurs frères d’Irak dans les années 1990, profiter de l’affaiblissement du pouvoir central pour gagner une autonomie de facto, leurs orientations sont très différentes. Ce travail vise à étudier celles-ci et à évaluer défis et possibilités politiques futures s’offrant à eux. Un premier travail d’archives a examiné l’ancienneté de la présence des Kurdes en Syrie et les racines historiques de leurs revendications politiques présentes, focalisé particulièrement sur l’évolution des tribus kurdes et à leur sédentarisation rapide durant la période mandataire française (1920-1946) et les premières revendications politiques (notamment le mouvement autonomiste de 1937 en Haute Djézireh). La situation politique des Kurdes dans la Syrie de l’indépendance (1946) à la révolution (2011), a été largement déterminée par la prédominance du nationalisme arabe. L’étude des orientations des différents partis politiques kurdes, notamment dans la période de 2011 à aujourd’hui, a été menée à partir des sources et surtout de nombreux séjours de terrain, permettant de rencontrer des responsables politiques, et à partir desquels une cartographie inédite du Rojava a été élaborée. Ce mouvement, qui, au niveau international, opte après la bataille de Kobané (2014) pour l’insertion dans la coalition anti-Daech, se caractérise localement à la fois par une volonté de dépassement du nationalisme kurde et une stratégie de développement d’alliances avec les communautés non-kurdes.