Auteur / Autrice : | Bien Do Bui |
Direction : | Jean-Léo Léonard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance le 09/04/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Sens, texte, informatique, histoire (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Soutet |
Examinateurs / Examinatrices : Sabrina Bendjaballah, Enrique L. Palancar, Diana Passino, Annie Rialland, Frank Seifart |
Résumé
Cette grammaire de l’amuzgo (ISO 639-3) ou n͂omndaa (littéralement ‘le mot de l’eau’) tend à combler un manque de travaux théoriques sur cette langue otomangue de la branche orientale (branche qu’elle partage avec le mixtec). La source référentielle Ethnologue lui attribue le statut ‘en développement’. Pourtant, l’amuzgo reste vulnérable sur le plan socio-politique de par son statut de langue indigène du Mexique : le village Xochistlahuaca (Etat de Guerrero) est la 16è municipalité la plus pauvre du pays. En employant des approches non-concaténatives de phonologie et de morphologie, telles la phonologie gabaritique, la morphologie templatique, et des formalismes non-lexicalistes comme le Paradigm Function Morphology, cette grammaire cherche à modéliser des systèmes complexes représentés dans cette langue. Des approches non-linéaires sont plus aptes à rendre compte des inventaires élaborés comme les tons, et (dans une échelle scalaire) la phonation non-modale, la nasalisation, et la balisticité (un contraste phonétique et articulatoire au niveau de la syllabe). Ces systèmes complexes comprennent des fonctions lexico-grammaticales par grades à travers des structures diverses dans la grammaire, de la lexicalité à la phonologie interne, de la dérivation à la flexion.