Thèse soutenue

Pratiques contraceptives des femmes immigrées d’Afrique subsaharienne en France
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Barbara Maraux
Direction : Annabel Desgrées du Loû
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 11/12/2018
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Population et développement (France ; 1988-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Laurence Meyer
Examinateurs / Examinatrices : Annabel Desgrées du Loû, Laurence Meyer, Elie Azria, Valériane Leroy, Caroline Moreau, Hélène Brétin
Rapporteurs / Rapporteuses : Elie Azria, Valériane Leroy

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Pour les femmes immigrées d’Afrique sub-Saharienne l’arrivée en France peut constituer une rupture dans leur trajectoire sexuelle, affective et reproductive. Si beaucoup ont déjà fait l’expérience d’une grossesse avant leur arrivée, un certain nombre n’aura pas encore débuté sa vie reproductive. Toutefois et pour les femmes qui le souhaitent, l’arrivée en France, et le changement du paysage contraceptif peut être l’occasion d’accéder à une contraception efficace ou bien de changer de méthode. En 2010, en France, sur l’ensemble de la population des femmes âgées entre 15-49 ans et en besoin de contraception, 78.5% déclarait utiliser une contraception médicale contre 22.9% en Afrique subsaharienne (tous pays confondus) pour les femmes de la même tranche d’âge. Par ailleurs, la population originaire d’Afrique subsaharienne est particulièrement touchée par le VIH/sida en Afrique mais aussi en France, où ils représentent le deuxième groupe le plus affecté.A partir de deux enquêtes, Parcours et Vespa 2, notre étude a visé à mettre en lumière les pratiques contraceptives et les éventuelles inégalités en matière de contraception dont les immigrées originaires d’Afrique subsaharienne feraient l’objet, afin de repérer les leviers d’une meilleure prise en charge de leur santé sexuelle et reproductive.Les résultats de cette thèse mettent en évidence que les femmes africaines immigrées se saisissent d'un système qui articule la promotion de la contraception, un dispositif d'accès facilitant et des pratiques médicales aboutissant à une forte adhésion à la contraception médicale efficace puisque la majorité des femmes déclare utiliser la pilule, l’implant et parfois le DIU. Ces résultats sont toutefois à moduler pour deux raisons. D’une part, lorsque les femmes vivent avec le VIH, (les femmes immigrées ou nées en France) utilisent très majoritairement le préservatif. D’autre part, le recours à l’implant est nettement plus marqué qu’en population générale ce qui doit nous inciter à poursuivre les études pour savoir jusqu'à quel point les méthodes en usage correspondent à un choix et conviennent aux besoins des femmes .