Thèse soutenue

Action artistique et précarité
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Auteur / Autrice : Rahaf Demashki
Direction : Ivan Toulouse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques
Date : Soutenance le 15/02/2018
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Jury : Président / Présidente : Françoise Parfait
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Maillet, Leszek Brogowski
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Parfait, Claire Lahuerta

Résumé

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La précarité aujourd’hui prend de plus en plus de place dans notre vie quotidienne. Elle place celui ou celle qui la subit dans un état incertain, une situation instable ou un temps indéterminé. Aujourd’hui, de nombreux artistes s’intéressent à des espaces touchés par cette précarité, comme les bidonvilles, les camps de migrants, les favelas, etc., en les considérant comme lieu d’expérimentation artistique. Quel est le sens de telles actions artistiques autour, dans et à partir de ces espaces, surtout quand il s’agit de collaboration directe avec ses habitants ? Dans quelle éthique la relation entre l’artiste et ces personnes doit-elle s’envisager lors de la construction d’un travail collaboratif ? Les réponses à ces questions sont proposées à travers une analyse d’oeuvres d’artistes qui ont rencontré cette population et travaillé auprès d’elle, ainsi que par la mise en place de certaines de mes créations artistiques. La première partie de cette thèse dessine les contours du concept de « précarité », en le situant dans des espaces qui permettent de l’appréhender. La deuxième se concentre sur mon expérience auprès des personnes migrantes habitant dans les camps de Calais, ainsi que sur une analyse d’autres travaux artistiques comme ceux de l’artiste Monica Nador, réalisés dans des favelas au Brésil, afin de voir comment l’art permet de créer de la rencontre, d’engendrer du lien social autant que collectif auprès des personnes rencontrées. La dernière partie traite du concept de frontière sous ses différents aspects, et envisage les interventions artistiques permettant des perceptions différentes de la frontière. La thèse se clôt sur la manière dont les actions artistiques peuvent renouveler notre représentation des espaces précaires et de ceux qui les occupent. Par ailleurs, l’impact de la précarité sur les productions artistiques conduit à une autre manière de concevoir la posture de l’artiste quand son art est déplacé dans un terrain d’expérimentation non institutionnel.