Thèse soutenue

La consommation de musique dans un écosystème

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Auteur / Autrice : Dandan Niu
Direction : Olivier Bomsel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Economie et finance
Date : Soutenance le 27/06/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'économie industrielle (Paris)
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure des mines (Paris ; 1783-....)
Jury : Président / Présidente : Margaret Kyle
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Bomsel
Rapporteurs / Rapporteuses : Thomas Paris, Marc Bourreau

Mots clés

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Résumé

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Pendant des décennies, la France a imposé des quotas pour la musique francophone. Les stations de radio doivent réserver un pourcentage minimal de pièces musicales pour les chansons de langue française depuis 1996. Le développement des services de diffusion en continu, sans quotas, a changé notre façon d'écouter de la musique et pose un nouveau défi aux organismes de réglementation. L'applicabilité des quotas est de plus en plus difficile dans l'industrie de la radiodiffusion et pose la question du désavantage concurrentiel. Dans cette thèse, j'essaie de répondre à trois questions principales sur le thème de la consommation de musique dans cet écosystème en mutation. Dans un premier temps, j'examine empiriquement les réponses stratégiques des radios françaises aux quotas de musique francophone. Les stations respectent-elles les quotas? L'audience réalisée pour la musique francophone est-elle inférieure à ce qu'elle serait en l'absence de ces réponses stratégiques? Pour répondre à ces questions, j'utilise des données détaillées sur les listes de lecture des principales stations de radio en France pour montrer que les stations ont une certaine latitude pour ajuster leurs playlists soumises aux contraintes de quotas. Deuxièmement, je construis un ensemble de données pour fournir des preuves descriptives sur les services de radio et de streaming. Ce sont des modèles économiques entièrement différents et ils ne sont pas comparables sans ajuster l'ensemble de données pour refléter les différences. Afin de comparer le nombre de titres musicaux sur les stations de radio avec le nombre de flux sur les services de streaming, je développe une méthodologie pour combiner les données radio avec les données en streaming en France en 2016. Troisièmement, en utilisant cette nouvelle base de données, la variété des motifs et de la musique sur les services de streaming se compare à celle de la radio. Je fournis également des preuves empiriques sur les ex ternalités de consommation des deux marchés.