Thèse soutenue

Devenir(s) autochtones. Contribution à une sociologie de l'engagement identitaire

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Auteur / Autrice : Daniele Inda Marchiando
Direction : Alban BensaPaula López Caballero
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la société
Date : Soutenance le 13/06/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation de la thèse : École des hautes études en sciences sociales (Paris ; 1975-....)
Jury : Président / Présidente : Johanna Siméant-Germanos
Examinateurs / Examinatrices : Johanna Siméant-Germanos, Hélène Combes, François-Xavier Fauvelle, Gilles Laferté

Résumé

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Cette thèse vise à contribuer à la compréhension de l'émergence des mouvements autochtones de la deuxième moitié du XXe siècle, à partir de l'analyse des mobilisations identitaires de la population de langue huichol de Nayarit, au Mexique. Dans le prolongement de l'acquis d'une partie des travaux scientifiques sur le sujet, on observe que l'émergence de ce type de mobilisations est liée à la mise en place des politiques publiques pour la conservation et la patrimonialisation des cultures autochtones ». Néanmoins, il émerge également que l’existence de cet ensemble d’opportunités objectives ne suffit pas à rendre raison du phénomène étudié. En effet, la genèse du phénomène tient aussi à des processus de stratification sociale qui ont donné lieu à l’émergence de fractions de la population porteuses de savoirs et de savoir-faire transposables aux mobilisations identitaires, ainsi que d’une conception valorisante des cultures autochtones. L’engagement identitaire ne relève donc pas d’une logique purement instrumentale : il est aussi le produit de dispositions profondément intériorisées. Seule l’articulation de ces éléments permet de rendre raison de la genèse du phénomène. En définitive, l’émergence du mouvement autochtone étudié est donc le produit d’une sociogenèse issue d’une convergence entre différents processus socio-historiques, dont les principaux sont l’émergence d’un espace des possibles politiques favorable au développement de mobilisations à caractère identitaire et celle de fractions de la population porteuses des compétences nécessaires à l’investissement de cet espace, ainsi que d’un système de croyances favorable à la genèse d’une forme d’engagement identitaire.