Thèse soutenue

Poésie et cosmologie dans la deuxième moitié du XIXème siècle : nouvelle mythologie de la nuit à l'ère du positivisme

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Auteur / Autrice : Elsa Courant
Direction : Isabelle PantinHugues Marchal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 11/06/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE) en cotutelle avec Universität Basel
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d'histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1978-....)
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Claude Millet
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Pantin, Hugues Marchal, Claude Millet, Bertrand Marchal, Anne-Gaëlle Weber, Jean-Marc Lévy-Leblond, Dominique Brancher, Dominique Combe
Rapporteurs / Rapporteuses : Bertrand Marchal, Anne-Gaëlle Weber

Résumé

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La poésie et la cosmologie sont étroitement liées depuis l’Antiquité. Des traités d’astronomie didactiques en vers aux récits mythologiques, en passant par les hypothèses cosmologiques versifiées sur la structure de notre monde, les formes de ce dialogue sont aussi nombreuses que diverses. Or les échanges féconds entre poésie et cosmologie perdurent à travers les âges, pour culminer au XIXe siècle, dont les débuts marquent une promotion remarquable de la nuit dans l’imaginaire littéraire, à compter du premier Romantisme européen. Le cosmos, source inépuisable d’enchantement poétique, devient au XIXe siècle un sujet d’autant plus riche que les découvertes scientifiques bouleversent notre conception des cieux, ouvrant la voie à une cosmologie moderne gouvernée par les mathématiques et l’astrophysique. En France, poésie et cosmologie connaissent alors un ensemble de mutations dues à une crise de légitimité engagée par le discours positiviste. L’enquête montre comment le contexte de redéfinition des méthodes scientifiques et de renversement progressif de la hiérarchie des discours entre science et Belles-lettres a informé le dialogue entre la poésie et la cosmologie, dans le cadre d’une redéfinition parallèle de leurs formes, enjeux et valeurs. En étudiant le moment de cette transition, elle permet de porter un regard nouveau sur un ensemble de problématiques majeures qui traversent la poésie du second XIXe siècle : la forme totale et le problème du didactisme, la hiérarchie des discours de la science et de la poésie, et la question du sacerdoce poétique au regard d’un renouvellement du rapport à la mythologie.