Modélisation des interactions bidirectionnelles entre les processus cognitifs et l'addiction chez le rat
Auteur / Autrice : | Mejda Wahab |
Direction : | Marcello Solinas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biomolécules, pharmacologie, thérapeutique |
Date : | Soutenance le 27/03/2018 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale biologie-santé - Bio-santé (Limoges ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de neurosciences expérimentales et cliniques - LNEC (Poitiers ; 2012-....) - Laboratoire de neurosciences expérimentales et cliniques / LNEC |
faculte : Université de Poitiers. UFR des sciences fondamentales et appliquées | |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Faure |
Examinateurs / Examinatrices : Marcello Solinas, Pauline Belujon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Ahmed, Katia Befort |
Mots clés
Résumé
L’addiction aux drogues est une pathologie psychiatrique chronique qui se caractérise par une prise et une recherche compulsive de drogue malgré des conséquences négatives. Ces dernières années il a été établi que les processus cognitifs (impulsivité, flexibilité comportementale, mémoire de travail, …) jouent un rôle majeur dans cette pathologie. En effet, d’un côté la présence de déficits cognitifs semble être un facteur favorisant le développement et la mise en place de l’addiction, et de l’autre la consommation répétée de drogue induirait des déficits cognitifs. L’objectif de ce travail de thèse a consisté en l’étude des interactions bidirectionnelles existantes entre l’addiction et les processus cognitifs. Dans la première partie de ce travail, nous nous sommes intéressés à la mise en place d’une nouvelle procédure d’étude de l’impulsivité de choix chez le rat permettant d’améliorer les procédures de Delay Discounting déjà existantes. Notre procédure peut représenter un nouvel outil permettant de faciliter la compréhension des processus neurobiologiques sous-jacents à la prise de décision et les conséquences de la prise de drogue sur celle-ci. La seconde partie de ce travail a consisté en l’étude des effets d’un exercice cognitif sur le comportement d’auto-administration de cocaïne chez le rat. De façon surprenante, nous avons mis en évidence que la pratique d’un effort cognitif avant une session d’auto-administration de cocaïne augmente la consommation de drogue. Ainsi, il semblerait que chez le rat comme chez l’Homme, l’effort cognitif peut induire l’apparition d’une « fatigue mentale » ayant des effets néfastes sur l’addiction.