Thèse soutenue

Évaluation de la forme urbaine face au risque d’inondation. Le cas de Taïpei entre 1895 et 2010

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Auteur / Autrice : Fang-Yu Hu
Direction : Nathalie LancretGilles Hubert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture
Date : Soutenance le 08/11/2018
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut parisien de recherche Architecture, urbanistique, société - Institut parisien de recherche Architecture, urbanistique, société - Architecture Urbanisme Société. Savoirs Enseignement Recherche (Paris ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Catherine Maumi
Examinateurs / Examinatrices : Magali Reghezza-Zitt, Pierre Clément, Stéphane Ghiotti, Hong Yuan Lee
Rapporteurs / Rapporteuses : Magali Reghezza-Zitt

Résumé

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La thèse interroge la manière dont la morphologie et la matérialité du territoire participent à renforcer le niveau de sécurité des habitants et de leurs biens face au risque d’inondation. La notion de risque naturel et anthropique est, depuis une quinzaine d'années, au cœur des sciences du territoire, géographie, urbanisme, architecture et paysage. Des travaux ont développé les concepts de « risque-territoire » et de « résilience » pour mieux comprendre les relations entre les dynamiques spatiales et les risques. Mais jusqu’à présent, les dispositifs urbains ont peu été traités, alors qu’ils constituent un éclairage essentiel. Même les projets emblématiques fondés sur le concept de « gestion intégrée » considèrent insuffisamment la dimension temporelle et spatiale de chaque inondation. D’autre part, la gestion des risques étant une tâche complexe impliquant un grand éventail de disciplines, un langage commun manque partiellement aujourd’hui. Ce doctorat s’inscrit dans le courant théorique qui entend dépasser une vision « techniciste » pour une gestion intégrée conduisant à « vivre avec le risque d’inondation ». Ce récent paradigme implique de considérer la géohistoire du territoire face aux risques car il est le résultat de pratiques plurielles qui se sont succédées. L’enjeu de la thèse est d’évaluer les interactions entre les dispositifs urbains et le risque d’inondation dans un processus d’urbanisation. La problématique de l’étude s’articule autour d’un modèle d’évaluation qualitatif fondé sur une approche systémique de la résilience. Cet outil tente de faire converger la discipline de l’architecture urbaine avec celle de l’ingénierie de manière à augmenter les capacités du système urbain face au risque tout en incluant les aspects spatio-temporels de sa gestion. Ce modèle d’analyse est testé sur la ville de Taïpei, qui entre 1895 et 2010, a été confrontée à des situations de crises en raison de ses caractéristiques géo-climatiques sensibles aux typhoons