Auteur / Autrice : | Antoine Beaudoin |
Direction : | Marielle Silhouette, Hartmut Frank |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts : plastiques, spectacle, musiques |
Date : | Soutenance le 07/12/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec HafenCity Universität Hamburg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) - Histoire des Arts et des Représentations / HAR |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Louis Besson |
Examinateurs / Examinatrices : Marielle Silhouette, Hartmut Frank, Jean-Louis Besson, Wolfgang Voigt, Christoph Heinemann, Corinne Jaquand | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Johann Chapoutot, Wolfgang Voigt |
Mots clés
Résumé
Le mouvement de construction de théâtres en plein air sous le Troisième Reich ou Thingbewegung est un aspect relativement méconnu de la politique culturelle national-socialiste. Ce théâtre de propagande devait réunir plusieurs milliers de spectateurs dans des lieux excentrés, des espaces construits spécialement par le régime afin de célébrer la communauté du peuple dégagée de toute différenciation sociale ou, pour reprendre la terminologie nazie, la Volksgemeinschaft. L’aspect central reste la volonté du régime de faire coïncider, à une échelle considérable, une nouvelle forme d’architecture et de spectacle théâtral de masse. L’objectif, exprimé clairement dès le début du mouvement en 1933, était l’élaboration de 400 scènes sur l’ensemble du territoire. Dès 1934, vingt étaient effectivement en construction et en 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, elles étaient environ au nombre de trente. Ce projet de recherche part de l’hypothèse qu’une meilleure compréhension du phénomène devient possible lorsque ce dernier est restitué dans la tradition historique double du théâtre et de l’architecture. Cette démarche, à la fois synchronique et diachronique, fondée sur une approche pluridisciplinaire, vise à mettre au jour les formes spécifiques de création de ces lieux scéniques tout en soulignant l’appartenance à la politique idéologique totalitaire du national-socialisme.