Thèse soutenue

Passé(s) recomposé(s) : les commissions d’historiens dans les processus de rapprochement en Pologne (Pologne-Allemagne, Pologne-Russie)

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Auteur / Autrice : Emmanuelle Hébert
Direction : Marie-Claire LavabreValérie-Barbara Rosoux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 30/04/2018
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Université catholique de Louvain (1970-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences sociales du politique (Nanterre ; 2006-....) - Institut de sciences politiques Louvain Europe (Louvain-la-Neuve, Belgique)
Jury : Président / Présidente : Thomas Serrier
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Claire Lavabre, Valérie-Barbara Rosoux, Thomas Serrier, Tanguy De Wilde d'Estmael, Bogumił Jewsiewicki-Koss, Jean-Charles Szurek, Christophe Wasinski
Rapporteurs / Rapporteuses : Thomas Serrier, Frédéric Ramel

Résumé

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L’objectif de notre thèse de doctorat est d’analyser les commissions d’historiens dans les processus de rapprochement en Pologne. Deux cas d’étude sont privilégiés : la commission polono-allemande sur les manuels scolaires et le groupe polono-russe sur les questions difficiles. Ce travail se base sur deux sources principales : une série d’entretiens et des recherches dans les archives. A ce corpuss’ajoutent des sources complémentaires : observations participantes et analyse de discours politiques, de sondages et de la presse.Les points de vue de part et d’autre divergent, voire s’opposent. Les historiens cherchent alors, selon Ricoeur, un récit qui peut favoriser le rapprochement. Ce dialogue sur l’histoire correspond tout à fait à ce qui est demandé aux commissions d’historiens. Dès lors, pourquoi ces commissions ont-elles été créées ? Comment fonctionnent-elles et pourquoi continuent-elles de fonctionner ? Nous formons les hypothèses que, premièrement, ces commissions ont été créées dans un objectif de rapprochement, voire de réconciliation. Deuxièmement, leur fonctionnement — et sa prolongation— dépend de trois variables : le contexte, les mandats, les acteurs.Notre thèse s’articule en cinq points. Les trois premières parties portent sur chacune des trois variables évoquées : contexte, mandats, acteurs. La quatrième partie porte sur les sphères d’influence de ces commissions et les débats qu’elles engendrent : politique et religion, débats publics, débats scientifiques. La dernière partie se concentre sur les projets de ces commissions :l’ouvrage commun ou les centres de dialogue du côté polono-russe, le manuel commun d’histoire du côté polono-allemand.