Trouble de la théorie de l’esprit dans le spectre de la schizophrenie : forme sociale de l’altération des processus de contextualisation ? : études comportementales et électrophysiologiques de la compréhension de l’ironie et de l’ambiguïté dans la schizotypie - schizophrénie
Auteur / Autrice : | Sarah Del Goleto |
Direction : | Alain Blanchet, Milena Kostova-Dimitrov |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 04/12/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Picq, Galina Kostadinova Iakimova, Maud Champagne-Lavau |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Allain, Michel Musiol |
Mots clés
Résumé
Le trouble de la théorie de l’esprit (ToM) observé dans la schizophrénie et la schizotypie pourrait résulter d’anomalies élémentaires de traitement du contexte. La compréhension de l’ironie, en tant qu’exercice de ToM contexte-dépendant, constitue un moyen privilégié de tester cette hypothèse. À l’aide de mesures comportementales et électrophysiologiques, l’objectif principal de ce travail était de préciser la place des anomalies des processus de contextualisation dans le trouble de la ToM dans la schizotypie-schizophrénie en utilisant le paradigme de l’ironie. Le second objectif était d’identifier les conditions dans lesquelles ces anomalies de la ToM se manifestent et celles dans lesquelles elles peuvent être compensées. Nos résultats suggèrent (i) que les difficultés de ToM dans la schizotypie-schizophrénie résultent d’anomalies de traitement du contexte, (ii) que ces difficultés concernent spécifiquement la mise à jour de la représentation des états mentaux en fonction du contexte, soit un processus sous-tendu par des stratégies contextuelles rétroactives connues pour être altérées dans la schizotypie-schizophrénie et (iii) que la structuration du contexte sémantique permet d’améliorer les capacités de ToM dans le spectre de la schizophrénie, tandis que la présence d’un co-acteur inconnu semble inhiber ces capacités. Nos résultats soulignent par ailleurs un lien entre l’altération de la ToM et les difficultés sociales des participants. En conclusion, ce travail désigne les processus de contextualisation comme une cible cruciale des programmes de remédiation de la cognition sociale dans les troubles du spectre de la schizophrénie.