Thèse soutenue

Déséquilibres macroéconomiques : une perspectives européennes

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Auteur / Autrice : Sophie Piton
Direction : Agnès Bénassy-Quéré
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 07/09/2018
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Paris-Jourdan Sciences Économiques (2005-....)
Jury : Président / Présidente : Jean Imbs
Examinateurs / Examinatrices : Agnès Bénassy-Quéré, Richard Portes
Rapporteurs / Rapporteuses : Ricardo Reis, Thomas Philippon

Résumé

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Cette thèse regroupe trois articles sur les déséquilibres macroéconomiques en Europe, que ces déséquilibres se manifestent par une divergence entre pays membres de la zone euro, ou par une déformation du partage de la richesse entre travail et capital. Depuis l’introduction de l’Euro jusqu'à la crise financière globale de 2008, les déséquilibres macroéconomiques se sont creusés parmi les États membres : les prix et les salaires entre pays ont augmenté beaucoup plus rapidement dans les pays les plus pauvres initialement que dans le reste de la zone. Ces déséquilibres étaient tout d’abord perçus comme reflétant un processus de rattrapage. Cette interprétation a été remise en cause à partir de la crise financière globale de 2008. Ils ont été pointés du doigt comme reflétant de «mauvais» déséquilibres, signes d’une perte de compétitivité dans la « périphérie » de la zone euro. Les deux premiers chapitres identifient les facteurs à l’origine de ces déséquilibres. Ils montrent qu’ils sont en grande partie la conséquence de l’intégration économique elle-même. Le troisième chapitre s’intéresse au partage de la richesse entre travail et capital. Depuis le début des années 1980, la part de la richesse distribuée au travail a diminué dans les pays européens. En parallèle, la part des profits distribués aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions a augmenté. Ce chapitre suggère que sont en cause des changements dans la gouvernance des entreprises. Ces changements se manifestent par un rôle accru des investisseurs institutionnels dans le capital des sociétés non-financières, qui sont alors amenées à faire prédominer la rémunération des actionnaires au détriment du travail.