Tourisme et patrimoines. Valorisation et développement de territoires insulaires dans l'océan indien : Mayotte
Auteur / Autrice : | Saffaride Ayouba |
Direction : | Odette Louiset |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Geographie |
Date : | Soutenance le 20/11/2018 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....) |
Laboratoire : Équipe de recherche interdisciplinaire sur les aires culturelles (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2004-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Eliot |
Examinateurs / Examinatrices : Odette Louiset, Isabelle Lefort, Jean-Christophe Gay, Vincent Coëffé, Géraldine Djament-Tran, Anne Gaugue | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Lefort, Jean-Christophe Gay |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Mayotte, 101e département français, région ultrapériphérique de l’Union européenne, point stratégique de l’océan Indien occidental, avec un des plus vastes lagons du monde, souffre du sous-développement de ses infrastructures, de la pauvreté, de l’afflux migratoire des frères-voisins comoriens dont elle s’est désolidarisée par le choix de rester française (référendums de 1974 et 1976). Ce choix qui aboutit à la départementalisation en 2011, inclut un alignement sur les principes de la République et de ses modalités d’action publique. En visant le développement territorial, la valorisation des ressources d’une île tropicale après l’abandon de l’économie de plantation fait du tourisme une possibilité de mise en valeur. Outre les structures d’accueil, il manque encore à Mayotte, une image qui s’approche de l’attente « exotique ». L’invention et la valorisation d’un patrimoine qui ne se limite pas au lagon, nécessitent des inventaires préalables, dispersés, puis unifiés par une politique de patrimonialisation progressivement conduite autour d’une nouvelle institution, le Musée de Mayotte (MuMa), un musée de l’homme dans ses environnements naturels et culturels. Cette série de choix qui débute par l’image à construire de l’île, comme produit d’appel, choix du tourisme pour valoriser cette image puis du patrimoine comme ressource tangible, engage de nombreux débats pouvant aller jusqu’aux conflits d’usage et de sens. C’est vrai des ressources naturelles et des ressources culturelles. Pour qui ? Pour quoi ? Pour quoi faire ? Au centre, l’identité mahoraise est tiraillée entre le parti de la singularité irréductible, par la religion notamment, et l’héritage colonial, et celui de la départementalisation dans une République « une et indivisible ». La thèse parcourt cette succession de pas vers le développement économique, social, politique, avec le patrimoine comme guide et la culture au centre des enjeux.