Thèse soutenue

"Ça se fait pas ! " : la norme au CM2
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Auteur / Autrice : Carole Baumard
Direction : Jean Houssaye
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'education
Date : Soutenance le 18/05/2018
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Laboratoire : Centre interdisciplinaire de recherche normand en éducation et formation (Caen ; 2017-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean Houssaye, Henri Louis Go
Rapporteurs / Rapporteuses : Huguette Desmet, Martine Janner-Raimondi

Résumé

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« Ça se fait pas ! ». La norme à l’école est marquée par des nuances et des ambivalences, sources d’incompréhensions et de concurrences, participant à sa fluctuation. L’élève joue un rôle premier devant l’enseignant, acteur, créateur et agent de la norme. La norme en classe présente un caractère inégal, binaire, ambigu, indéterminé et implicite, avec le reflet illusoire d’être partagée par l’élève et l’enseignant. La norme devient homogène pour eux face à une infraction identifiée, majoritairement comme abstention. Dans l’interdépendance entre norme, déviance et acceptation, les limites de l’acceptable en classe se tracent avant tout par rapport à la transgression. L’intrusion de l’affect accentue les fluctuations de la norme et influence les limites du conforme. La norme en classe se décline en situation au sein de l’interaction, dans la dialectique entre conscience et pratique de la norme, qui participe au processus de normalisation. Le registre comportemental est organisateur de la norme et facteur de fluctuations, modulant l’acceptation ou engageant vers la transgression. Les perspectives déontique et pragmatique se concurrencent. Dans la rivalité entre perspectives individuelle et sociale, les besoins sont des facteurs de l’acceptation de la norme, pour chercher à les satisfaire. L’interdépendance entre norme et besoins contribue au processus de normalisation et perturbe l’élève et l’enseignant dans leur rapport à la norme. Les normes en classe se conjuguent ou rivalisent au sein d’un système dynamique et enchevêtré, troublé par les besoins, dont la (l’in)cohérence module le rapport au conforme et engage les acteurs de l’école vers la transgression ou l’acceptation.