Thèse soutenue

Colinguisme en Mauritanie et esquisse d'une politique linguistique durable : quelle politique linguistique mauritanienne pour quel enseignement des langues?

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Aminata Gadio
Direction : Carmen Alén Garabato
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 03/12/2018
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : DIPRALANG : Laboratoire de linguistique diachronique de sociolinguistique et de didactique des langues
Jury : Président / Présidente : Henri Boyer
Examinateurs / Examinatrices : Carmen Alén Garabato
Rapporteurs / Rapporteuses : Marinette Matthey, Mouhamédoune Wane

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Dans le rang des nations africaines, la Mauritanie, cette « perle discrète », occupe une place bien particulière. Perçue comme un pays Arabo-Maghrébin pour les uns et un pays d’Afrique noire pour les autres, elle est un véritable carrefour des civilisations arabo-berbéro-négro-africaines et musulmanes. Elle est traversée par une division entre les Arabo-berbères (Arabes et Hratines) et les Négro-mauritaniens (Peuls, Soninkés et Wolofs), division d’ordre culturel et linguistique qui prend de façon incessante des formes conflictuelles. La Mauritanie, comme la plupart des pays africains, met en place sa nouvelle politique linguistique à la veille de son indépendance. Une dualité intense oppose ainsi la langue arabe à la langue française et plus tard une revendication pour la reconnaissance, l’enseignement et l’officialisation des langues nationales, peul, soninké et wolof, vient accentuer ce conflit linguistique.Par ailleurs, c’est dans ce bouillonnement linguistique que la Mauritanie connaitra cinq réformes éducatives et linguistiques (1959, 1967, 1973, 1979, 1999). Les politiques éducatives et linguistiques en Mauritanie, connaissant donc depuis l’indépendance, à la fois une succession de réformes qui se compliquent souvent, ont débouché sur une situation préoccupante quant-à la qualité de la cohésion sociale en Mauritanie. Ce que nous voulons démontrer, c’est en quoi cette succession d’échecs et cette situation préoccupante de cette cohésion sociale en Mauritanie, est liée à des questions linguistiques, et en quoi une autre façon de concevoir la politique linguistique dans le pays, pourrait raffermir l’unité nationale en Mauritanie et remettre ainsi les secteurs, administratif, éducatif, médiatique et juridique sur de bons rails ?