Wu Ming : une république littéraire démocratique ?
Auteur / Autrice : | Irène Cacopardi |
Direction : | Isabelle Felici |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | ETUDES ROMANES spécialité Etudes italiennes |
Date : | Soutenance le 04/12/2018 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LLACS-Langues, littératures, arts et cultures du sud (Université Paul-Valéry, Montpellier 3) |
Jury : | Président / Présidente : Maria Pia De Paulis-Dalembert |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Felici, Gilles Bonnet, Michelangela Monica Jansen, Daniele Comberiati | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierluigi Pellini |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude porte sur la littérature italienne et sur le rapport qu’elle entretient aujourd’hui avec les nouveaux médias, surtout l’Internet. Notre analyse se concentre sur le collectif Wu Ming qui, en recourant à l’écriture collective, à l’anonymat, au copyleft et à l’utilisation des nouvelles technologies comme moyens de diffusion et de création de ses œuvres, représente un projet novateur dans le panorama littéraire contemporain. En effet, les changements introduits par Wu Ming ne touchent pas seulement le rôle et le statut de l’auteur mais ont également un impact sur la nature de l’œuvre et du texte.Grâce à Wu Ming, les histoires sont libérées du lien de la propriété privée et les récits échappent en partie à la logique commerciale pour entrer dans une réalité où le travail culturel peut être librement diffusé. À travers ce processus de diffusion et de socialisation du savoir, les membres du collectif revendiquent une approche de l’écriture qui vise l’instauration d’une République démocratique des lecteurs où les histoires, influencées par plusieurs sensibilités, se développent, se construisent, se reconstruisent et changent de cap. L’emploi des nouvelles technologies joue un rôle central dans cette démocratisation. L’Internet devient un lieu de rencontre, de conflit et de partage où le texte littéraire se déploie en soulevant des questionnements d’ordre sémiotique et ontologique. Est-il vraiment possible de parler d’une démocratisation de l’acte narratif, de la fin de l’auteur et de la désacralisation de l’œuvre ? Dans ce travail, notre but est de comprendre si la démarche de Wu Ming répond à une simple posture intellectualisante, voire à une stratégie marketing, ou si elle met véritablement en place un nouveau paradigme expressif en créant un réel espace de participation démocratique.