Thèse soutenue

Zaji ou les arts acrobatiques chinois : un voyage entre Chine et France

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Wei Liang
Direction : Philippe Goudard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : ARTS spécialité Etudes théâtrales et spectacle vivant
Date : Soutenance le 01/09/2018
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : RIRRA 21 - Représenter / Inventer la Réalité du Romantisme à l'Aube du XXIe siècle - Représenter- Inventer la Réalité du Romantisme à l'Aube du XXIe siècle / RIRRA 21
Jury : Président / Présidente : Gérard Lieber
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Goudard, Jean-Pierre Marcos
Rapporteurs / Rapporteuses : Béatrice Picon-Vallin, Magali Sizorn

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Zazi (杂技), qui signifie « compétences variées » et dont l’équivalent en français est « l’acrobatie chinoise » est un ensemble d’arts vieux d’au moins trois millle ans. Il n’existe pas à ce jour en français de synthèse accessible et documentée par des sources chinoises de sa chronologie et de l’évolution de ses formes des origines à nos jours.Cette thèse a pour objectif de combler ce manque en documentant le sujet à partir d’un corpus d’ouvrages chinois et français. L’auteure de la thèse, chinoise, enseignante de français et traductrice, a pu accéder aux sources utiles et a conduit une enquête, voyageant entre France et Chine sur les différents terrains de conservation (bibliothèques, musées, documentation en ligne) et d’exploitation (spectacles, festivals, écoles) des arts acrobatiques chinois.La thèse met à disposition de furures recherches une synthèse des résultats obtenus lors de cette enquête, bibliographiques (250 références), iconographiques (128 documents), présentés chronologiquement en déroulant un vaste panorama, qui s’articulent en trois parties.La première propose une chronologie du développement des formes de l’acrobatie chinoise dans le contexte de chaque dynastie jusqu’à la dernière dynastie en 1912, à partir de sources et documents chinois, par des traductions originales et inédites de textes anciens ou contemporains de sinologues et d’historiens des spectacles en chine, notamment, et avec son autorisation, de textes du Pr Quifeng Fu, ainsi qu’une riche iconographie en collaboration avec la bibliothèque de Nanjing. En n’hésitant pas à s’affronter à ces problèmes de traductions, la thèse rend ainsi accessible au lecteur français une partie de l’histoire d’un des arts majeurs parmi les spectacles mondiaux.La deuxième partie étudie l’intégration en quatre étapes de l’acrobatie chinoise en France et de ses influences sur la société et la scène françaises, notamment à travers quelques exemples concernant les modes du « à la chinoise » et de la « Chinoiserie » entre les XVIIe et XIXe siècles. Elle s’intéresse ensuite aux échanges sous la République de Chine jusqu’au rebondissement de l’acrobatie chinoise au XXe siècle après la fondation de la République Populaire de Chine en 1949. Elle observe à cette occasion ses nouveaux codes artistiques et culturels, les messages politiques qu’elle véhicule lors de l’invitation des artistes chinois dans les grands festivals du cirque en France et à Monaco.La troisième partie dresse briévement les contours et les perspectives de collaborations artistiques sino-françaises en acrobatie et cirque au XXIe siècle, observe l’apport des acrobates chinois sur la scène contemporaine et les influences du spectacle vivant occidental sur l’acrobatie chinoise contemporaine, pour se questionner enfin sur le devenir de l’acrobatie chinoise en appliquant les résultats de ce voyage documentaire dans le temps et entre deux cultures, à un projet de création de festival franco-chinois de cirque et d’acrobatie en Chine.