Thèse soutenue

Aménagement des milieux humides de la Guyane française depuis le XVIIIème siècle jusqu'à nos jours : difficultés techniques, jeux d'acteurs et conflits d'usage

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Auteur / Autrice : Mariette Mayindza Mouandza
Direction : Hervé Cubizolle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 12/07/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne)
Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Sylvie Servain
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Cubizolle, Georges Gay, Christine Jacqueminet
Rapporteurs / Rapporteuses : Georges Gay, Christine Jacqueminet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les premiers essais agricoles dans les terres basses de la Guyane française commencent dès 1763 sur les côtes de Kourou. Ce fut le début d’une entreprise qui, sous la forme de dents de scie, va marquer l’économie de cette colonie française de l’Amérique du sud jusqu’à nos jours. Les terres noyées de la Guyane française, sont toutes localisées sur la bande côtière et correspondent à des zones humides (tourbières, mangroves, marais). Au début de la colonisation, en 1604 précisément, les Français se sont établis sur l’île de Cayenne, et ont occupés les terres hautes, situées plus à l’intérieur du continent. L’agriculture de ces terres a débuté à la même période, selon le modèle d’agriculture sur brûlis développé par les autochtones. Ce modèle traditionnel convenait à la production des denrées alimentaires pour des petits groupes. Néanmoins, au bout d’un siècle, leur rendement ne satisfaisait plus au commerce de la colonie. L’épuisement ou la faible productivité de ces terres hautes à la fin du XVIIIeme siècle, a ainsi occasionné une ruée ver les terres basses. Le développement de ces terres noyées avait déjà été entrepris par les Hollandais (Guyane hollandaise), mais ces zones humides rebutaient encore les Colons-Planteurs en Guyane française. Dès l’arrivée de V. Malouet (nouvel intendant de la colonie) vers 1778, les techniques d’assèchement et de construction de polders se développent en Guyane française sous la direction de l’ingénieur J. S. Guisan. Ce dernier essaya de faire des terres noyées, la réponse aux problèmes agricoles de la Guyane française. Mais, les différents évènements socio-politiques qui touchèrent la France à cette époque (Révolution française, abolition de l’esclavage, activités aurifères), mirent fin dès 1848 à cette entreprise. Certaines contraintes climatiques doivent également être considérées. Un siècle plus tard, vers 1950 avec le lancement du plan vert, les rizières de Mana témoignent encore de l’importance de la culture des terres basses en Guyane française.