Thèse soutenue

De l’acte d’abandon des déchets vers un partage des responsabilités dans la gestion des résidus solides au Brésil : Application à la ville de Fortaleza

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Maria Eulaidia de Araujo
Direction : Chantal Berdier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie, aménagement et urbanisme
Date : Soutenance le 25/06/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Institut national des sciences appliquées (Lyon ; 1957-....)
Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....) - Environnement Ville Société / EVS
Jury : Président / Présidente : Yamna Djellouli
Examinateurs / Examinatrices : Chantal Berdier, Yamna Djellouli, Cyrille Harpet, Zulmira Áurea Cruz Bonfim, Joacio De araujo morais
Rapporteurs / Rapporteuses : Yamna Djellouli, Cyrille Harpet

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Cette recherche vise à mieux comprendre ce que signifie le déchet pour les personnes qui le créent, le génèrent et le gèrent. A partir de l’étude d’un double système, formel et informel, de production et de gestion des déchets ménagers, il s’agit de questionner notre responsabilité et nos actions (ou absence d’action) et d’interroger la cohérence entre penser, sentir et agir. À partir de ce lien entre pensée, sensation et action, un changement de comportement est-il possible chez chaque individu face au déchet, et en parallèle et par conséquent dans la façon d’aborder sa gestion. Ce questionnement se matérialise par la mise en évidence du concept « d’acte d’abandon du déchet » dans les espaces urbains, avec un regard sur les « dépôts sauvages ». L’analyse est centrée sur le cas de la ville de Fortaleza au Brésil, ville touristique, capitale de l’État de Ceará, connue pour sa beauté mais aussi ses disparités sociales. Au-delà de l’objet déchet en lui-même, l’approche considère l’ensemble des acteurs, des fonctions et espaces impliqués dans sa production et le partage de sa gestion. S’appuyant par une méthodologie combinant approche interprétative, psychologie de l’environnement, rudologie et cartographie croisée des dépôts sauvages ( révélateurs de l’acte d’abandon) des caractéristiques des acteurs. La recherche interroge les évolutions des politiques de gestion des déchets au Brésil dans leur complexité. Dans le sillage de l’établissement de la Politique Nationale Brésilienne sur les Résidus Solides en 2010, de nouvelles potentialités émergent et permettent d’entrevoir un cercle vertueux autour du déchet comme vecteur de transformation sociale et environnementale, ce qui constitue l’envers des significations et des perceptions aujourd’hui attachées au déchet. Les disparités infra-urbaines reflètent en effet cette mise à l’écart du déchet et demeurent fortes, avec des déchets rejetés des zones patrimoniales et touristiques, et relégués dans les quartiers périphériques précaires. Cependant, l’étude fine du circuit du déchet et des acteurs sociaux qui y sont impliqués, comme les catadores, deposeiros et les habitants, permet de mettre en évidence une valorisation potentielle par une gestion partagée, sur les plans de la politique publique, économique, environnemental et social incluant, entre autres le comportemental et l’éducation environnementale, et fondée sur l’existant.