Thèse soutenue

Les "autres" au pouvoir. Romains et barbares dans la Gaule de Sidoine Apollinaire
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Auteur / Autrice : Sara Fascione
Direction : Christian NicolasMarisa Squillante
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres mention langues, littératures et cultures antiques
Date : Soutenance le 09/01/2018
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Università degli studi di Napoli Federico II
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Raffaella Tabacco
Examinateurs / Examinatrices : Christian Nicolas, Marisa Squillante, Raffaella Tabacco, Stéphane Gioanni, Stefania Santelia, Étienne Wolff

Résumé

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La thèse analyse, à travers l’examen de la correspondance de Sidoine Apollinaire, le rôle fondamental que ce dernier a joué lors de la grande crise et de l’effondrement de l’Empire Romain d’Occident et, surtout, sa position assumée dans le face à face avec des populations barbares. On considére les lettres de Sidoine principalement comme un témoignage de la manière dont la nobilitas de ce temps s’est adaptée à la nouvelle situation politique et sociale, mais aussi comme une source de références à valeur documentaire. À l’apogée du déclin des institutions impériales et devant le désintérêt de l’administration centrale pour les incursions continues et les dévastations, les représentants de la vieille nobilitas sénatoriale se font le rempart des communautés: c’est l’avènement de la figure de l’évêque-sénateur qui, par le biais de l’acquisition d’une charge épiscopale, obtient ce pouvoir d’action et ce suivi que les carrières politiques traditionnelles ne garantissent plus et, lors de la formation des royaumes barbares, se fait l’intermédiaire des exigences de la cité qui est sous sa juridiction. Sidoine est un exemple emblématique de ce phénomène: par le biais de la correspondance qu’il entretient avec les plus hauts personnages de la vie ecclésiastique et culturelle, on trace le cadre des évolutions de la société du temps ainsi qu’un témoignage sur sa façon de se colleter au barbare, senti comme une altérité menaçante qui nécessite pour s’en défendre non seulement qu’on participe activement à la résistance armée mais aussi qu’on s’adonne à l’étude inépuisable et consciente du patrimoine littéraire et culturel qui forme le fondement de cette Romanitas dans laquelle il se reflète.Sans négliger la partialité du point de vue de l’auteur et le caractère profondément littéraire de l’œuvre prise en considération, on les traite aussi comme des témoignages fondamentaux de l’ambiance culturelle à laquelle appartient l’évêque d’Auvergne, intellectuel raffiné ayant reçu une formation rhétorique et scolaire soignée et qui réussit à se tailler un champ d’action dans la réalité qui l’environne.