Thèse soutenue

Education et politiques chez Danilo Dolci : étude sur le projet politico-pédagogique de Danilo Dolci dans la formation de la démocratie italienne
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Auteur / Autrice : Antonio Fiscarelli
Direction : Philippe Meirieu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 26/03/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : ECP - Éducation, Cultures, Politiques (Lyon ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Loïc Chalmel
Examinateurs / Examinatrices : Denis Poizat, Francine Vaniscotte
Rapporteurs / Rapporteuses : Chiara Biasin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Sur l’oeuvre politique et pédagogique de Danilo Dolci il y a un grand silence aujourd’hui. Bien que ses initiatives politiques, sa passion pour les problèmes de l’éducation, ses ouvrages et articles l’aient fait connaître partout et lui aient procuré de nombreuses reconnaissances et prix nationaux et internationaux, bien que sa pensée et son engagement aient contribué à structurer des processus collectifs particulièrement innovants lors de la première République italienne - celle-ci correspondant à la période entre 1948 et 1994 -, son œuvre reste assez peu reconnue.Pourtant, dès sa jeunesse, Dolci s’est consacré à l’éducation de base dans le but de mobiliser et émanciper les couches les plus pauvres dans un des territoires les plus sinistrées de l’Italie : la Sicile. Mais il s’est confronté aussi avec de nombreuses situations en dehors de la Sicile, en Italie et à l’étranger, intervenant dans nombreux domaines, ce qui ne rend pas toujours facile la reconstruction de la cohérence de sa trajectoire et ses apports.Pour nous, l’oeuvre de Danilo Dolci est structurée par un certain nombre de convictions : le progrès d’une société dépend d’un ensemble de facteurs matériels et immatériels spécifiques qui, dans certains territoires, ne se développent pas, car d’autres facteurs opèrent en direction inverse. Dans ces territoires, il faut donc chercher à développer les facteurs nécessaires au progrès avec des méthodes différentes de celles qui sont utilisées dans les territoires où le progrès s’est imposé historiquement. Lorsque nous parlons de « progrès », nous entendons essentiellement un développement matériel et immatériel dans le sens d’une démocratie authentique, un processus où les principes, les valeurs, les règles et les procédures de la démocratie soient saisissables par le plus grand nombre possible de personnes, respectés et mis en actes par les citoyens tout autant que par les administrateurs. Or, Dolci paraît précisément proposer une pratique spécifique pour fortifier les pratiques démocratiques déjà existantes et, en même temps, pour mobiliser les populations les moins politisées afin qu’elles se les approprient, pour se mettre au niveau de ceux qui les utilisent d’habitude et pour lutter contre ceux qui agissent sans les respecter. Cette pratique est nommée par Dolci ‘maïeutique réciproque ou de groupe’. Nous avons cherché à savoir comment en est arrivé à concevoir cette méthode – qui fait de lui un authentique « pédagogue » - et comment peut favoriser l’émergence, la structuration et le développement des pratiques démocratiques.Pour cela, nous avons dessiné une « carte conceptuelle » de sa pensée, d’abord sur un plan diachronique et, ensuite, sur un plan synchronique, ce qui nous a amené à esquisser une présentation générale des rapports entre éducation et politique chez Dolci.