Auteur / Autrice : | Yohann Deguin |
Direction : | Anne-Élisabeth Spica, Jean-Pierre van Elslande |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, Littératures et Civilisations |
Date : | Soutenance le 01/12/2018 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine en cotutelle avec Université de Neuchâtel (Neuchâtel, Suisse) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ECRITURES - Centre de Recherche «écritures» (Metz) |
Jury : | Président / Présidente : Jérôme Luther Viret |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Élisabeth Spica, Jean-Pierre van Elslande, Emmanuel Bury, Marie-Gabrielle Lallemand | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Bury, Marie-Gabrielle Lallemand |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Notre thèse se propose d’envisager l’écriture des Mémoires, de la seconde moitié du XVIe siècle à la première moitié du XVIIIe siècle, à l’aune d’une écriture de l’idéal familial. Il nous semble en effet que la famille permet de lire à nouveaux frais ces textes pour y voir non plus exclusivement l’expression d’un « je » singulier, mais en réalité d’un « je-nous », d’une identité qui se fait à la fois singulière et collective. En effet, les mémorialistes aristocrates de la Première Modernité investissent, dans leurs Mémoires un espace dans lequel refonder les valeurs de la lignée aristocratique pour affirmer une image d’eux-mêmes au sein de l’espace social et curial : pour ce faire, ils fabriquent un récit familial, une légende de la famille à transmettre au gré de mythes familiaux et de généalogies. Ils construisent une fiction de solidarité au sein d’une famille choisie, qui reconfigure les frontières de la parenté objective pour intégrer à une parenté rêvée des personnages et des collectifs que seule l’écriture peut configurer en membres d’une famille d’encre